La capitale bretonne capte plus de la moitié de la demande de la Région. L’été a commencé et juillet arrive : dans le calendrier des étudiants, c’est une période décisive qui coïncide avec la quête d’un appartement ou d’une chambre en vue de la prochaine année scolaire ou universitaire. Avec un objectif prioritaire pour la plupart d’entre eux : dénicher un hébergement bien situé (et desservi par les transports), qui rentre dans leurs frais et est adapté à leurs moyens financiers (très faibles pour ceux qui ne disposent pas -ou peu- de soutiens parentaux). C’est aussi la saison où le marché des studios flambe : notamment à Rennes où la demande est la plus forte. Selon le spécialiste de la location entre particuliers, Locservice.fr, la cité bretillienne concentre plus de la moitié des recherches régionales portant sur un logement étudiant (54%). Brest arrive en deuxième position (17,2%) suivi, loin derrière, de Vannes (8%) et de Lorient (4,4%). Forte demande de studios à Rennes Rien d’étonnant à cela : Rennes voit, chaque année, circuler sur son périmètre quelque 70 000 jeunes inscrits dans des cursus d’enseignement supérieurs (soit environ un quart de la population). En 2018, le magazine L’étudiant avait même classé la capitale bretonne au 4ème rang des meilleures villes françaises pour étudier (Lyon, Grenoble et Toulouse occupait le tiercé). Elle y décrochait même la palme dans la catégorie relative à l’offre de formation, un critère qui évalue la densité et la variété des diplômes proposés (facultés, prépas et grandes écoles) et le taux de succès global des candidats. Or, la qualité et le coût du logement conditionne, en partie, cette réussite : sans surprise, la majorité de ces jeunes (59 %) prospecte des petites surfaces, studio ou T1 (une pièce). Seuls 18% recherchent des superficies supérieures (T2) mais ce type de bien intéresse, en premier lieux, les étudiants ‘plus aisés ou en couple » observent les spécialistes de LocService.fr. 17% souhaitent s’installer en colocation et une extrême minorité (5%) opte pour une « chambre » indépendante ou chez l’habitant, solution qui reste pourtant la moins chère. Dans ces conditions, le studio est la formule privilégiée par ce public : à Rennes, le loyer appliqué à ce type de bien grimpe à 430 euros en moyenne, soit le montant le plus élevé de la région. Saint-Malo est à peine moins onéreuse (413 euros). Lorient (389 €) et Vannes (373 €) sont plus abordables. Le marché est moins coûteux à Brest (354 €), Quimper (325 €) et surtout Saint-Brieuc (312 €).

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Avec un niveau de congestion en hausse de 6% l’an dernier, Rennes serait la onzième ville la plus embouteillée de France, indique une étude réalisée par le fabricant de GPS Tom Tom. Avec 30 minutes de temps perdu chaque jour en moyenne dans les bouchons, les rennais ne sont pas les automobilistes les plus mal lotis en France. Mais à en croire le « Traffic Index » réalisé par le fabricant de GPS Tom Tom, c’est dans leur ville que la circulation s’est le plus dégradée en 2016. Le taux de congestion y progressé de +6%, soit plus qu’à Marseille (+2%) qui reste la métropole la plus embouteillée de l’Hexagone avec 41 minutes supplémentaires passées sur la route, soit 158 heures dans l’année. C’est un peu plus mauvais qu’à Paris où le temps gâché quotidiennement par les automobilistes est estimé à 40 minutes. Des points chauds sur le périph’ A Rennes, sans surprise, les gros points noirs de la circulation sont identifiés sur certaines portions du périphérique où la vitesse avait, rappelons-le, été réduite à 70 km/h pendant un an, avant d’être rétablie à 90 en octobre dernier. En 2016, les difficultés de circulation ont été récurrentes à l’ouest, sur la N136 qui court le long de l’avenue Germaine Tillon et, plus au nord, rue de Lorient. Sur la rocade-sud, le flux a été plus compliqué à hauteur du CHU et de Chantepie. Dans le centre-ville, l’axe formé par les quais Duguay-Trouin et Chateaubriand reste un secteur difficile, comme la rue Gambetta et le boulevard de la Liberté. Tom Tom observe également que la circulation est un peu moins perturbée le matin (46 %) qu’en soirée (53%) avec un trafic défavorable le vendredi pour les départs en week-end. Pour info, la limitation de vitesse mise en place à titre expérimental entre septembre 2015 et octobre 2016 sur la rocade visait à réduire les émissions de dioxyde de carbone et les dégagements de particules fines. Mais, en détériorant les conditions de circulation, la mesure a eu les effets inverses à ceux recherchés : « la pollution enregistrée était plus importante et le trafic moins fluide avec plus de zones de saturation et de congestion » avait constaté la métropole après cette phase de test qui avait nécessité l’achat de nouveaux panneaux de signalisation pour un montant de 49 000 euros.

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Selon le 4ème baromètre Randstad publié ce matin, le salaire moyen d’un nom cadre en Bretagne (1474 euros bruts mensuel) est inférieur au salaire moyen national (1495 euros) et fait partie des plus faibles niveaux de rémunération en France. Seules trois régions ont un salaire moyen plus faible (Champagne-Ardenne, Basse-Normandie et Limousin).

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