Volaille : Une banque d’affaires prend le contrôle de Doux

Ça ressemble à un coup de théâtre : Charles Doux, P-DG du groupe volailler Doux, accepterait de céder 80% du capital de l’entreprise à la banque britannique Barclays, son principal créancier (140 millions d’euros), dans le cadre d’un plan de continuation présenté aujourd’hui à l’occasion d’un Comité central d’entreprise.

Juridiquement, un plan de continuation intervient à l’issue de la période d’observation prononcée dans la cadre d’une procédure de redressement judiciaire.
Il permet de poursuivre l’activité de l’entreprise en maintenant l’emploi et le réglement des dettes.

Doux deviendrait minoritaire

Le plan arrêté pour Doux (3 400 salariés) va prendre une tournure autre que celle qui avait été annoncée par le P-DG du groupe Charles Doux : il y a encore quelques jours, il avait proposé aux éleveurs de prendre des participations au capital de l’entreprise en échange d’un paiement de leurs arriérés.

Mais finalement, la direction du volailler aurait accepté une prise de contrôle de la banque Barclays, son principal créancier (140 millions d’euros de dette).
L’établissement financier mettrait ainsi la main sur 80% du capital du groupe, la famille Doux s’adjugeant la part restante, minoritaire (20%).
Parallèlement, les offres de reprises arrivent toujours au tribunal de commerce de Quimper. Elles seraient au nombre de quinze, dont la principale reste le consortium porté par Sofiprotéol, un acteur financier de la filière des huiles et protéines végétales.

Décision du tribunal à la rentrée

Ce projet commun  regroupe six sociétés, coopératives et filiales prêtes à se partager les actifs du groupe.
Rappelons que Doux, propriétaire de la marque « Père Dodu », fait travailler 3 400 salariés et collabore contractuellement avec 800 éleveurs.
Sa dette est estimée à 430 millions d’euros.
Les détails du plan de continuation sont dévoilés ce jeudi 26 juillet à l’occasion d’un comité central d’entreprise. La prochaine audience du tribunal de commerce est prévue le lendemain mais les juges devraient mettre leur décision en délibéré à la rentrée.

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