Rennes : une dette en baisse de 10% depuis 2008

Les fortes hausses d’impôts au cours de la dernière mandature municipales ont permis à la Ville de Rennes de maîtriser son budget et diminuer sa dette, indique une étude réalisée par l’Institut Montaigne.

A trois des élections municipales, l’Institut Montaigne a réalisé un gros dossier décryptant les bilans comptables de dix grosses agglomérations françaises. Rennes était sur la liste dressée par le think tank. Et les résultats sont plutôt bons : la capitale bretonne est moins endettée qu’en 2008, mais cet effort s’est accompagné de fortes hausses d’impôts et d’un gros tour de vis sur les dépenses d’investissements (-16%  en ce qui concerne les équipements).

Maîtrise globale des dépenses et hausse de la pression fiscale

Au final, le budget de la Ville a baissé de -1,5% en cinq ans pour s’établir à 421 millions d’euros. Comme on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs, les impôts ont été fortement augmentés sur la même période : comme dans deux nombreuses villes, la municipalité rennaise a choisi  de revaloriser ses taux d’imposition, en deux temps, à mi-mandat, en 2008 et 2009 : la taxe d’habitation et la taxe foncière sur les propriétés non bâties ont pris +7,6 points supplémentaires et la TFPB (Taxe foncière sur les propriétés bâties) près de +10%. Parallèlement, la base taxable a été élargie. Ces deux mesures ont porté l’ensemble des recettes fiscales au montant de 127 millions d’euros en 2012 (+23,9% en cinq ans). « A Rennes, les impôts locaux sont plutôt plus élevés qu’ailleurs » signale l’Institut Montaigne.

Cette politique rigoureuse a eu l’avantage de résorber une partie de la dette : « Après une augmentation de 17 % entre 2002 et 2008, l’endettement rennais s’est stabilisé à environ 154 M€ à fin 2012, soit un niveau très inférieur à la moyenne de la strate lorsqu’on rapporte la dette à la population ». Par tête d’habitant, la dette de la Ville atteint 726 euros, un chiffre en baisse de 9,7% depuis 2008 et de 33% inférieur à la moyenne présentée par les agglomérations françaises de même taille. Seul bémol : « les charges de personnel progressent rapidement », de +9,6 % au cours du dernier mandat de Daniel Delaveau.

Selon l’Institut Montaigne, la politique de désendettement engagée par la Ville de Rennes lui « permet de disposer de marges de manœuvre pour financer ses investissements futurs par ses ressources propres (autofinancement) comme par l’emprunt ».

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