Les pompiers sont intervenus cette nuit à la Mézière où un incendie s’est déclenché dans les locaux du groupe Monsanto, une multinationale américaine spécialisée dans les OGM, l’agro-chimie et les biotechnologies agricoles. La piste criminelle serait privilégiée par les enquêteurs.
Monsanto n’a pas que des amis dans certains milieux radicaux qui accusent la multinationale de propager ses pesticides dangereux pour la santé, et de répandre, un peu partout dans le monde, des produits génétiquement modifiés (OGM) au mépris des équilibres environnementaux, de la biodiversité et des cultures locales.
Réaction du directeur du site
Faut-il en conclure que l’incendie qui s’est déclaré la nuit dernière a une origine criminelle ? C’est trop tôt pour le dire mais plusieurs éléments constatés sur place orienteraient les enquêteurs vers la piste d’un acte volontaire. Dans un communiqué, le groupe agrochimique indique que l’identification de « deux départs de feu » permet, selon lui, d’écarter la thèse de l’accident. Il ajoute que les « dégâts matériels sont en cours d’estimation ».
Vers 1 heure du matin, sur la zone d’activités de la Montgervalaise, à la Mézière (au nord de Rennes) un épais panache de fumée s’est dégagé à l’avant de ce vaste bâtiment en tôle (100 m²) qui jouxte un entrepôt auquel on accède par une haute porte de garage. Une vingtaine de pompiers sont parvenus à éviter que le feu n’attaque la totalité de l’édifice et ne fasse fondre l’ensemble de ses parois constituées de plaques métalliques. Mais, depuis l’extérieur, les dommages semblent très importants, surtout au niveau du hall d’entrée et des bureaux situés au premier étage.
Des dix salariés qui sont employés sur le site, aucun n’’était fort heureusement présent au moment des faits. Le directeur Jakob Witten a réagi à l’antenne de France Bleu : « Monsanto sert vraiment de bouc émissaire dans un débat truffé de raccourcis abusifs. Aujourd’hui on voit où ça mène, les gens qui sont dans l’ignorance par rapport à notre activité, et notre supposée dangerosité. On a franchi un certain seuil, ce que nous déplorons beaucoup ».