Rennes : les embouteillages ont baissé de 17% en 2020

C’est un des effets collatéraux les plus notables de la crise sanitaire : les deux confinements du printemps et de l’automne dernier ont significativement délesté les routes de leur circulation automobile.

L’an dernier, les fameuses heures de pointes, si redoutées par les rennais happés par la densité du trafic qui rythme, sur un mode pendulaire, les arrivées au travail et les retours à domicile le soir, n’avaient plus grand-chose avec celles de 2019 et des années antérieures. Entre-temps, la crise sanitaire, qui s’est traduite par deux confinements généralisés, le premier pendant presque 70 jours au printemps dernier, et le second – en novembre – dès l’automne suivant, a brutalement rompu la banalité d’une dynamique dont les excès paraissaient immuables.

A Rennes, les restrictions de déplacement, qui ont provoqué, en deux temps, une massification du télétravail et du chômage partiel, ont sinon vidé les principaux axes de circulation, du moins très significativement réduit leur fréquentation. D’après des relevés effectués par TomTom, spécialiste des techniques de géolocalisation, les encombrements routiers, synonymes de bouchons, ont baissé de 17% entre 2019 et 2020. Aux heures de pointes, entre 8 et 9 heures le matin, et 18 et 20 heures en soirée, la congestion s’est dégonflée de – 26%.

La durée de stationnement s’envole

L’ampleur de ce phénomène ne se mesure évidemment pas sur l’ensemble de l’année écoulée : il se concentre sur les 103 jours de confinement. Au cours de ces épisodes, répartis en deux saisons, le flux ont diminué de -50%, signale TomTom qui fonde ses résultats sur les données recueillies à partir des systèmes de navigation sur smartphone (ou intégrés) des véhicules connectés.

Illustration de cette distorsion avec les périodes « normales », le pic d’embouteillages atteint le jeudi 29 octobre dernier, 24 heures avant l’entrée en vigueur du second confinement : ce jour-là, malgré les contraintes du couvre-feu instauré à 21 heures, le niveau de de congestion moyen a culminé à 71 %, avec un gros point rouge vers 19 heures (195%, soit une longueur cumulée de 214 kilomètres de bouchons).
Mécaniquement, la vitesse moyenne des véhicules observée sur les artères désertées de l’agglo rennaise a progressé de + 40% en avril 2020, et de + 50 % en février.

Revers de la médaille, l’immobilisation de très nombreuses automobiles a fortement accru les difficultés d’accès aux stationnements : en 2020, les véhicules garés sur l’espace public l’ont été pendant 3,64 jours en moyenne, contre 2,94 en 2019.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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