La mobilisation contre le projet de réforme du Code du Travail se poursuit à Rennes cette semaine avec deux nouveaux rassemblements mardi 5 et samedi 9 avril.
La délégation nationale des étudiants grévistes s’est réunie ce week-end à Rennes. Sans surprise, le principal syndicat du secteur, l’Unef, s’est aligné sur le calendrier des manifestations fixées par l’ensemble des organisations professionnelles et lycéennes qui demandent l’abandon pur et simple du projet de réforme du Code du Travail présenté par la ministre Myriam El Khomri. Une intransigeance qui fait fi des gestes d’ouvertures adressés vendredi dernier par Manuel Valls aux associations de jeunesse invitées à une nouvelle séance de concertation à Matignon avant la mi-avril.
Un syndicaliste porte plainte
Dans un communiqué, l’Unef avait annoncé son intention de « s’investir dans ces discussions, tout en restant ferme sur ses revendications » . Cette ligne dure a été confirmée samedi à l’occasion de la grande réunion de la coordination nationale des étudiants, décentralisée à l’Université de Rennes (quartier Villejean). Les quelque 200 délégués présents ce jour-là dans la capitale bretonne, représentant une soixantaine d’université françaises, ont défini un cahier de doléances pour les semaines de démobilisation à venir : au-delà du retrait total de la Loi Travail qui reste le moteur de leur mobilisation, les étudiants réclament aussi « le partage et la réduction du temps de travail, la levée de l’état d’urgence décrété au lendemain des attentats parisiens du 13 novembre 2015, et l’arrêt de la répression ».
Dès mardi, les étudiants se joindront, à Rennes comme partout ailleurs, à la nouvelle journée d’actions, de grèves et manifestations organisée à l’appel de la CGT, FO, FSU, FIDL, UNL et Unef. Un autre rendez-vous a été lancé pour samedi prochain 9 avril.
Depuis le début du mouvement, la mobilisation rennaise n’a cessé de croître, occasionnant comme à Nantes des violences sous l’impulsion de meneurs radicaux : de moins de 5 000 participants le 9 mars dernier, le flux a grossi à 10 000 lors de la manifestation du 31 mars, à l’issue de laquelle douze personnes avaient été interpellées : il leur est reproché d’avoir participé à des attroupements avec « des armes par destination », de projectiles le plus souvent, lancées contre des policiers.
En fin de semaine dernière, c’est un syndicaliste (Sud) qui annoncé un dépôt de plainte après avoir subi des coups assénés par des CRS.