Rennes : des voies réservées aux covoitureurs ?

C’est l’une des mesures phares inscrites dans le plan urbain de déplacements voté fin janvier par les élus de la métropole. Le projet est à très long terme puisque le document fixe des objectifs à échéance 2030.

Comment désengorger Rennes de son trafic automobile ? A l’unisson des projets gouvernementaux visant à réduire l’émission de CO2 dans les villes, les élus de la métropole ont arrêté plusieurs mesures aptes à modifier les habitudes des particuliers et des entreprises dans leur rapport à la mobilité urbaine.
Sans surprise, la question du covoiturage alimente largement le débat, autant qu’elle dessine les grandes orientations stratégiques à venir : à travers une série de mesures incitatives, il s’agira d’encourager les rennais à partager leurs moyens de locomotion individuels. Un objectif martelé depuis longtemps par Emmanuel Couet, le président de Rennes métropole, convaincu que « la résolution des problèmes de congestion et de pollution » passe par un co-voiturage, sinon généralisé, du moins régulier, au rythme d’un déplacement hebdomadaire pour chaque habitant.

Pour atteindre cet objectif, il convient de rendre, à la fois en termes de tarifs et d’accessibilité, cette solution plus avantageuse que les autres modes de transport : un premier projet prévoit ainsi la création de « voies spécifiques pour les bus, les cars et…les covoitureurs (deux passagers minimum dans le même véhicule). 35 kilomètres de couloirs seraient aménagés sur onze axes dits « pénétrants » qui desservent à la fois les rocades et le centre-ville.

Zéro livraison en gazole en 2030

L’autre préconisation du plan porte sur les problématiques de stationnement : une grille de tarifs préférentiels pourrait ainsi s’appliquer dans les parkings-relais périphériques et certains espaces plus centraux afin de permettre aux usagers du co-voiturage de se garer plus facilement. La métropole envisage aussi la création un nouveau réseau « de parcs relais ou parcs de rabattement à hauteur de la deuxième ceinture d’agglomération ». Ces nouveaux équipements permettraient aux automobilistes de stationner leur voiture en vue d’attraper un transport collectif ou un service de covoiturage.
Dans la même logique environnementale, la feuille de route de la métropole fixe à 2030 la fin « des livraisons réalisées en véhicule diesel dans le centre-ville de Rennes ». Mesure qui s’inscrit dans un objectif plus large : celui de réduire, à la même échéance, d’un tiers  le trafic de voitures et de camions roulant au gazole.

Un enjeu majeur dans la mesure où « l’activité logistique génère environ 30 % de la pollution atmosphérique émise sur le territoire par le trafic routier » signale Jean-Jacques Bernard, vice-président délégué aux transports et aux déplacements à Rennes métropole (source : Ouest France).

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