Police nationale : Armor Lux doublé par Saint-James

En avril, le bonnetier breton Armor Lux a perdu le marché des uniformes de la Police nationale. La fourniture des pulls vient d’échoir à son principal concurrent, le normand Saint James.

Le coup a été durement ressenti dans les murs d’Armor Lux en avril : les dirigeants du bonnetier, qui s’était offert un joli coup de projecteur en habillant de sa célèbre marinière Made in Bretagne le ministre Arnaud Montebourg,  ont appris, peu après, la rupture de leur contrat avec la police nationale qu’ils fournissaient en uniformes depuis 2008, un marché qui rapporté à l’entreprise quelque 20 millions d’euros hors taxe en cinq ans.

Les deux évènements ne sont évidemment pas liés mais Armor Lux, qui s’estimait lésé par les conditions d’attribution de ce marché public, a été jusqu’à enclencher une procédure judiciaire pour obtenir gain de cause. Mais les magistrats, statuant en référé, l’ont débouté de sa demande.

Des pulls Made in Normandie

Au final, c’est Saint-James (Les Tricots Saint James), son principal concurrent, installé en Normandie (Manche), célèbre pour ses chandails marins, qui a récupéré une partie du marché via INEO une filiale de GDF Suez qui s’était vue attribuer le juteux contrat du Ministère de l’Intérieur le 17 avril.

Saint James (prononcez Saint Jam) fournira la police nationale en pulls en laine au rythme de 25 000 exemplaires par an jusqu’en 2017. Une commande qui devrait générer une quinzaine d’emplois directs. Bonne nouvelle pour ce groupe solide né en 1889, très implanté (300 employés en France), représentatif du Made in France, comme son concurrent Armor Lux, et tourné vers l’export (32% de son chiffre d’affaires).

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