Les bonnets rouges reprennent du service en Bretagne

Les membres du collectif des bonnets rouges, qui avaient combattu l’écotaxe fin 2013, se réunissent en états-généraux à Morlaix (Finistère). Des propositions concrètes seront faites au gouvernement pour relancer l’économie bretonne.

Etats-généraux, bonnets rouges, doléances…tout ceci sonnent comme en 1789. En vérité, le mouvement des bonnets rouges se réfère davantage à une révolte anti-fiscale survenue en Bretagne en 1675 contre l’instauration d’un timbre sur le papier. A l’époque, c’est Louis XIV qui était au pouvoir, et c’était plus d’un siècle avant la grande révolution française.

En octobre 2013, les bonnets rouges bretons, nouvelle génération, se sont soulevés contre l’écotaxe, un nouvel impôt qui devait frapper, sur les routes françaises, les transporteurs tractant un poids lourds de plus de 3,5 tonnes. Sous la pression, le gouvernement du premier ministre Jean-Marc Ayrault a cédé et reporté sine die le dispositif.

Annulation de l’écotaxe

L’actuel mouvement des bonnets rouges est notamment porté par un maire (DVG), Christian Troadec, élu à Carhaix. Très vite, l’homme s’est fait le porte-parole d’un collectif baptisé « Vivre, décider et travailler en Bretagne » qui collecte les doléances émises par une « cinquantaine de comité locaux ».
Le samedi 8 mars, ce groupe, composé de chefs d’entreprise, agriculteurs, acteurs culturels et politiques bretons, se réunira en états généraux à Morlaix pour définir un programme d’une dizaine de propositions visant à redresser l’économie bretonne.

Pêle-mêle, les bonnets rouges devraient évoquer des mesures de décentralisation ou la mise en place de dispositifs visant à lutter contre le dumping social. Ils devraient s’attaquer aussi aux « contraintes administratives » et demander l’annulation pure et simple de l’écotaxe, seulement suspendue aujourd’hui.

En décembre, les contestataires bretons avaient notamment pointé l’insuffisance du pacte d’avenir promis par Jean-Marc Ayrault pour soutenir la filière agroalimentaire, marquée notamment par la fermeture des abattoirs Gad à Lampaul-Guimiliau (Finistère). Ce plan prévoit d’injecter deux milliards d’euros d’aides dans l’économie régionale.

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