Immobilier à Rennes : vers une flambée des prix et des loyers ?

Dans la capitale bretonne, Les fortes tensions entre offre et demande influent sur le montant moyen des transactions (+9,6% sur un an !).

Comme dans la plupart des grandes agglomérations françaises, l’immobilier à Rennes est marqué par un déséquilibre structurel entre le nombre d’offres disponibles, de plus en plus rares, et un flux croissant d’acquéreurs séduits par l’embellie du marché et les fortes plus-values promises par un placement dans la pierre, en milieu dense et urbain (et a fortiori dans une ville universitaire).

Or, en bonne logique économique et conformément au principe du cercle vicieux, la pénurie fait monter les prix, une courbe exponentielle qui suscite, en retour, l’intérêt des investisseurs venus grossir la demande (elle réjouit moins les candidats à l’achat d’une résidence principale). D’après les dernières données compilées par le baromètre LPI-SeLoger, le coût du m² atteint aujourd’hui 3 944 €, une valeur en hausse de +9,6 % sur les douze derniers mois. La baisse des prix, que certains observateurs semblaient anticiper au début de la crise sanitaire, n’a pas eu lieu. A ce titre, le contexte de 2020 n’a pas grande chose à voir avec la dépression de 2009/2010 qui avait crevé la bulle immobilière et chuter les indices.

Les meublés s’arrachent en une semaine

A Rennes, les tensions se font également sentir sur la location, où les affaires sont ralenties par un déficit d’annonces. Une situation que PGA Immobilier impute à un certain attentisme des vendeurs, mais aussi des locataires qui hésitent à quitter leur logement à cause des incertitudes liées à la conjoncture. La suspension des cours en présentiel dans les établissement d’enseignement aurait pu provoquer l’effet inverse et inciter les étudiants à rompre leur bail pour rentrer chez leurs parents ou leur commune d’origine.

Or, pendant le premier confinement, entre mars et mai 2020, peu de locataires ont rendu leur clé à Rennes. Le marché s’est un peu débloqué avant l’été mais, paradoxalement, la majorité a joué la prudence en conservant son appartement, de peur de se trouver confronté à une pénurie d’annonces par la suite. De fait, cet immobilisme général réduit les stocks de logements et grève l’accès des particuliers, et de beaucoup de jeunes notamment, à la location.

D’après le Baromètre des Loyers réalisé par LPI-SeLoger, le montant moyen qu’un locataire doit débourser s’élève à 640 € mensuels (charges comprises), un chiffre en progression de 3,9 % sur 1 an. Cette tendance, qui porte sur le seul marché des appartements nus, ne se confirme pas pour les meublés dont le loyer moyen a baissé de -11,5 % depuis 2019, pour s’établir à 603 euros par mois, charges comprises. Ce type de bien s’arrache aujourd’hui en moins de sept jours à Rennes, contre 15 pour les locations vides.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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