Gad : 17 salariés licenciés rappelés en renfort

La nouvelle direction de l’abattoir Gad (Morbihan) a rappelé 17 salariés récemment licenciés pour pallier un problème de « sous-effectifs ».

225 postes ont été supprimés ce mois-ci au sein de l’abattoir de porcs de Josselin (Morbihan) dans le cadre d’un lourd plan de restructuration engagé par son ancien propriétaire Gad. Le fait est que, depuis le 20 octobre, le site repris par une filiale du groupe Intermarché, la SVA Jean-Rozé (Ille-et-Vilaine) continue à tourner mais avec une main d’œuvre jugée « insuffisante » pour répondre à toutes les demandes sur certains postes-clé. Si bien que la nouvelle direction de l’usine a décidé de rappeler en renfort 17 salariés pourtant limogés sans ménagement il y a quelques jours.

23 000 porcs par semaine

Selon les syndicats, la pénurie de bras est telle que « la présence d’intérimaires ne suffit pas à absorber l’activité de l’abattoir et certains employés vont jusqu’à cumuler des journées de 40 heures de travail ». Les compétences manqueraient notamment sur certaines tâches, comme la transformation de la viande, et l’usine aurait également besoin de personnels d’encadrement.

Pour rappel, le 13 octobre dernier, le tribunal de commerce de Rennes, statuant sur la liquidation de Gad, avait validé l’offre de reprise déposée par la SVA Jean-Rozé. Ce plan prévoyait le maintien de 530 des 755 emplois à Josselin, et l’injection de 20 millions d’euros pour moderniser le site en le dotant « de nouveaux équipements complets sur la partie aval du site, le désossage, la découpe et la préparation de commande ». Pour rentabiliser l’abattoir, la nouvelle direction s’est fixé pour objectif « d’atteindre le plus vite possible les 23 000 porcs par semaine» mais sans prendre la mesure, semble-t-il, des besoins qu’un tel rythme nécessite en termes de main d’œuvre et de force de travail.