Un rapport de la police sanitaire sera présenté aujourd’hui dans la cadre de l’enquête qui vise à déterminer les causes de l’accident thérapeutique survenu le 15 janvier dernier à Rennes.
Un premier « rapport d’étape » réalisé par, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) était présenté ce jeudi par la ministre de la santé Marisol Touraine, dans le cadre de l’enquête déclenchée suite à l’accident thérapeutique qui a fait un mort le mois dernier à Rennes.
La première phase de l’enquête visait à déterminer « l’organisation, les moyens et les conditions de réalisation » de l’expérience menée par le laboratoire privé Biotral (Rennes) à partir du 7 janvier sur une centaine de patients volontaires pour tester un nouveau médicament aux propriétés antalgiques.
L’essai clinique avait dégénéré pour six patients, dont l’un, annoncé en état de mort cérébrale le 15 janvier dernier, était décédé deux jours plus tard. Quatre autres avaient été hospitalisés suite à l’apparition de troubles neurologiques, et le cinquième fut placé en observation au CHU de Rennes « par précaution ».
La semaine dernière, la ministre de la Santé Marisol Touraine, invitée à faire le point sur ce fait divers, avait souligné qu’aucun « accident de ce type n’avait déjà été signalé en France jusqu’à aujourd’hui ». Et d’annoncer, dans la foulée, la réalisation d’un « prérapport » d’enquête pour connaître les circonstances du drame et les éventuels « éléments » qui en sont à l’origine.
Vendredi dernier, le directeur général de Biotrial, François Peaucelle assurait qu’aucune « erreur n’avait, pour l’instant été identifiée » et qu’aucun comportement au sein du laboratoire laisse à ce jour supposer qu’une faute a pu être commise. Il précisait que « tous les volontaires hospitalisés sont rentrés chez eux » et qu’il est « trop tôt pour parler de séquelles ».