Doux : Bruxelles coupe les subventions sur le poulet

La Commission de Bruxelles a décidé de stopper net le versement d’aides européennes destinées à soutenir l’exportation de volailles françaises. Un nouveau coup dur pour le groupe breton Doux qui en était le principal bénéficiaire.

Elles devaient être coupées le 31 décembre 2014 mais Bruxelles a finalement décidé d’accélérer le calendrier : les aides européennes, destinées à soutenir l’exportation de produits volaillers, vont disparaître séance tenante.
Un coup dur pour les deux principaux représentants bretons de la filière, Tilly-Sabco et surtout Doux, toujours en redressement judiciaire et amputé de son pôle frais, liquidé en 2012 avec 1 000 emplois.

Cette année-là, le volailler avait encore perçu plus de 50 millions d’euros d’aides européennes, avant que Bruxelles ne décide déjà de serrer le robinet en divisant par deux le montant de son enveloppe, de 217 euros à 108 euros la tonne. Une décision qui avait conduit Doux à « corriger » à la baisse (-40 euros) le prix d’achat de la volaille aux éleveurs.

Un appel à l’Etat français

Rappelons que cette aide européenne devait compenser la concurrence des pays émergents et permettre aux exportateurs français de vendre leurs produits à bas prix sur les marchés mondiaux.

Sa suppression est d’autant plus mal ressentie que 50% des volumes produits par Doux partent au Moyen-Orient, alors que Tilly-Sabco écoule la quasi-totalité de ses ventes à l’international.

Les deux entreprises demandent, dans un communiqué,  au gouvernement de « prendre ses responsabilités pour préserver des milliers d’emplois ». Elles comptent notamment sur un soutien de la Banque Publique d’Investissement, BPIFrance, ou un coup de pouce fiscal via le Crédit d’impôt Compétitivité-Emploi (CICE).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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