Coronavirus : le Stade Rennais réclame une indemnisation

Le club breton a assigné son assureur en justice pour obtenir des réparations au titre des pertes subies depuis le début de la crise sanitaire.


C’est une première dans le milieu du football professionnel : le Stade Rennais Football a engagé des poursuites devant le tribunal de commerce afin de réclamer à sa compagnie d’assurance des indemnisations liées à la crise du Covid-19. L’arrêt du championnat au printemps dernier, l’application stricte de jauges dans les stades puis les matchs à domicile disputés à huis-clos depuis octobre aurait, selon le Télégramme de Brest, provoqué une perte sèche d’environ 7 millions d’euros dans les caisses du club breton. Raison pour laquelle les actionnaires du SRFC ont tenté de faire jouer leur assurance : en vain puisque la compagnie concernée a refusé de débourser le moindre sou en vertu d’une clause du contrat qui exclut ou ne prévoit pas de mesures d’indemnisation en cas de « pandémie ». Une position que le Stade Rennais conteste.

D’où son action en justice : jeudi, le club aurait réclamé 4,5 millions d’euros pour essuyer les pertes d’exploitation subies depuis le début de la crise. Un timing judiciaire qui rejoint l’enjeu sportif et financier : mercredi soir, la défaite concédée face à Krasnodar a éliminé les hommes de Julien Stéphan de la Ligue des Champions, de même qu’elle les a écartés d’une potentielle participation à la Ligue Europa après la trêve hivernale. Triste bilan qui va priver le club d’une deuxième campagne de gros droits TV.

Pour rappel, les litiges avec les assureurs se sont multipliés au cours de ces derniers mois : s’il y en a eu peu dans le milieu du football, de nombreux bars et restaurants, contraints à deux périodes de fermetures en moins d’un an pour cause de confinement, ont tenté d’arracher à leur compagnie indemnisations qu’elle leur refusait. Pour des motifs identiques à chaque fois : le risque sanitaire, et les fermetures administratives provoquées par l’épidémie, étaient jusqu’à ce jour peu ou pas pris en compte dans les contrats censés couvrir les pertes d’exploitation.

Début décembre, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a menacé les assureurs récalcitrants d’introduire un amendement qui les exposerait à un prélèvement d’1,2 milliard d’euros pour dédommager le secteur de l’hôtellerie-restauration.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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