Bretagne : la fin des haricots pour Tilly-Sabco ?

Plombé par la concurrence sud-américaine, l’exportateur de volailles (Guerlesquin) a les comptes dans le rouge et flirte avec le vide. Une nouvelle réunion de crise se tient à Rennes pour sauver ce qui peut encore l’être.

Après Doux, c’est un autre acteur de la filière avicole bretonne qui se trouve au bord du précipice : Tilly Sabco, dont l’usine de Guerlesquin (Finistère) fait encore travailler 340 salariés, s’était spécialisée dans l’export de poulets. Mais les affaires ont fini par tourner court en raison d’un marché trop concurrentiel, dans lequel les pays à bas coût, comme le Brésil, se sont taillés la part du lion. Pire, la dévaluation du real brésilien a encore pénalisé la compétitivité de l’entreprise, coupée, de surcroît, de ses subventions que lui versait Bruxelles pour soutenir ses exportations de poulets congelés.

Dans ce contexte, l’entreprise s’écroule sur le marché du Moyen-Orient, saoudien notamment, avec des pertes estimées à 320 euros par tonne de poulets vendus. En Bretagne, les abattoirs risquent la mise à l’arrêt dès cet été, Triskalia ayant décidé de suspendre, pour une durée indéterminée, ses livraisons aux élevages partenaires de Tilly-Sabco.
Selon le PDG du groupe Daniel Sauvaget, « personne ne viendra reprendre Tilly-Sabco tant que l’activité sera structurellement déficitaire et que ne sera pas réglé le problème du modèle économique de la filière ».
Une nouvelle réunion de crise s’est déroulée, ce mardi,  à Rennes pendant, qu’à l’autre bout de la Bretagne, à Morlaix, éleveurs et salariés ont souhaité exprimer leur inquiétude à travers une manifestation.

Post author

Laisser une réponse