Armor-Lux perd son contrat avec la police nationale

Le contrat commercial qui liait la marque bretonne d’habillement (Quimper) à la Police nationale n’a pas été renouvelé. Cette perte d’un marché estimé à 85 millions d’euros devrait se traduire par le non-renouvellement d’une quarantaine de CDD.

En 2008, l’entreprise Armor Lux, célèbre pour ses marinières « Made in Bretagne », avait décroché un précieux contrat auprès du Ministère de l’Intérieur portant sur la fabrication et la distribution d’uniformes et équipements pour les 125 000 fonctionnaires de la Police Nationale.  Un marché de 85 millions d’euros comprenant quelque 400 produits et 4 500 références et qui se traduisait par 170 000 commandes chaque année.

Ce contrat, d’une durée de quatre ans, ne sera pas renouvelé au profit d’Armor Lux sur la période 2013-2017 : la marché a été attribué au groupement Ineo Support Global (GDF Suez), La Calaisienne et Balsan.
On ne connaît pas les raisons précises de ce non-renouvellement mais il est probable qu’un contentieux en soit à l’origine. L’entreprise bretonne s’apprêterait d’ailleurs à déposer un recours devant le tribunal administratif de Paris.

Quelles conséquences sociales ?

En tout cas, la réaction de Jean-Jacques Urvoas, député PS de Quimper et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, par ailleurs proche de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, ne s’est pas faite attendre. Et elle a été vive  : «J’ai dit au directeur général de la Police nationale ma réaction. Elle n’a pas été aimable. Je préfère que cela reste entre lui et moi…» a-t-il lâché.

Cette perte de contrat devrait entraîner la suppression d’une quarantaine de CDD au sein de l’entreprise Armor Lux qui emploie au total quelque 600 salariés. En octobre 2012, elle avait bénéficié d’un joli coup de projecteur lorsque le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg l’avait érigé au rang de symbole du « Made in France » en posant vêtu d’une marinière en couverture d’un magazine.

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