En fait d’outils de dissuasion, la police municipale de Rennes ne disposera pas d’armes, mais va se voir attribuer, comme les agents nationaux, des petites caméras portatives.
Pour répondre à la colère des policiers municipaux qui dénoncent un manque de moyens pour assurer convenablement leurs fonctions, la Ville de Rennes a annoncé une vague de recrutements pour les tous prochains mois : 20 postes seront créés dans ce service public, auxquels s’adjoindra, d’ici un an maximum, une nouvelle brigade canine composée de quatre agents et de deux chiens. De quoi intensifier les patrouilles dans le centre-ville, « notamment sur le secteur République, où le climat s’est alourdi ces derniers mois » reconnaît bien volontiers la maire Nathalie Appéré.
En dépit des demandes insistantes formulées en ce sens par le syndicat Force Ouvrière, la police municipale ne sera dotée ni d’armes à feu ni de tasers, ajoute l’élue, équipement qu’elle juge inadapté à la nature de leurs missions « de proximité, d’ilotage, de tranquillité publique », contrairement à celle des agents nationaux qui se concentrent sur le « maintien de l’ordre ».
Comme eux néanmoins, la police de la Ville va être équipée de caméras-piétons pour filmer, à des fins dissuasives, leurs interventions dans les lieux publics. Fin octobre, le premier ministre Manuel Valls avait annoncé le déploiement de ces petites technologies portatives dans les équipes de gendarmerie et les brigades de police nationale. Elles vont désormais « faire partie de l’équipement classique des forces de l’ordre sur le terrain » avait ajouté le chef du gouvernement. Visiblement, cette nouveauté a donné des idées aux élus d la ville de Rennes qui , depuis plusieurs mois, cherchent un moyen pour sécuriser le travail de leurs agents en uniforme. et répondre à leurs demande d’équipements de protection individuelle.