60 millions d’euros de pertes pour le Stade Rennais depuis 2020

L’arrêt prématuré du championnat au printemps dernier, combiné au retrait de Mediapro et à la seconde vague de la crise sanitaire qui affecte les recettes de billetterie ont ouvert un gros trou dans les finances du club breton.

L’euphorie de la qualification en Ligue des Champions, la première dans l’histoire du SRFC, avait un goût amer. Elle fut la conséquence -indirecte – de l’épidémie de Covid-19 dont l’ampleur avait d’abord conduit les pouvoirs publics à vider les stades puis à annuler les matchs.

A la fin du printemps, au moment où s’amorçait le déconfinement, les instances françaises de football ont enfoncé le clou en décidant de mettre un terme définitif à la compétition, qui n’a donc jamais repris, contrairement aux championnats allemands ou anglais. Pour le Stade Rennais, cet arrêt prématuré de la saison 2019/2020 a couté cher et pesé lourd dans la balance comptable: 20 millions d’euros au titre des recettes perdues en billetterie, revenus de sponsoring et autres rentrées de droits TV (à l’époque, c’était Canal + et Bein Sports qui abondaient).

Une enveloppe de 20 millions grâce à la LDC

A cette première ardoise, s’en est ajoutée une autre, deux fois plus grosse, malgré les espoirs fondés sur l’arrivée de Mediapro et son milliard d’euros promis pour la diffusion de la Ligue 1 : le retrait précipité de l’opérateur espagnol s’est ajouté aux affres de la seconde vague épidémique et les huis-clos en cascade qu’elle a imposés aux clubs dès le mois d’octobre. Au bout du compte, le président du club breton Nicolas Holveck anticipe un nouveau trou d’air de 40 millions d’euros sur l’ensemble de la saison, déficit qu’il décompose ainsi : 15 millions d’euros de perdus sur le seul poste « billetterie », et 25 millions en moins de droits TV (la LDC a rapporté au club 20 millions d’euros, un gain non négligeable mais minimal lié à l’élimination du club dès la phases de poules et à son maigre bilan sportif, un match nul pour cinq défaites).

Lors d’une interview sur France Bleu, Nicolas Holveck a souligné que les finances du club étaient heureusement saines avant la crise, ce qui permettra sans doute d’amortir le choc de cette année noire. Il a précisé que de discussions étaient en cours avec l’actionnaire – la famille Pinault – afin de trouver un plan, définir un calendrier et des solutions pour épurer ces dettes cumulées.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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