Le ciré jaune a perdu son père, le breton Guy Cotten

L’entrepreneur breton Guy Cotten vient de décéder à l’âge de 77 ans. Dans les années 1960, il avait lancé le fameux ciré jaune, devenu une référence phare des vêtements de pêche dans le monde.

27 pays commercialisent aujourd’hui des vêtements Cotten dont la pièce la plus emblématique reste le ciré jaune, symbole d’un logo non moins fameux montrant un petit bonhomme doré ouvrant les bras sur un fond noir, œuvre de l’affichiste breton Alain Le Quernec.

L’indémodable ciré jaune

Mais le père du vêtement de pêche le plus célèbre au monde, c’est Guy Cotten, un breton d’origine (Saint-Yvi), fondateur des Etablissements Cotten en 1969, entreprise qui emploie aujourd’hui 150 salariés à Tregunc. L’entrepreneur vient de décéder à l’âge de 77 ans, à Quimper (Finistère).

Sa vocation est née au début des années 1960, alors qu’il ouvre un premier magasin spécialisé dans la vente de vêtements de pêche, sur le port de Concarneau. C’est à ce moment qu’il décide de créer sa propre ligne de ciré qui devient la fameuse Rosbraz. Il privilégie le nylon puis le polyester par rapport au coton, et mise sur le jaune dans un souci de visibilité.

Le modèle s’arrache d’abord, comme il se doit, chez les pêcheurs et les plaisanciers, mais finit par séduire un public plus large (notamment dans les cours d’école où le ciré perce en 1976 à la faveur d’une rentrée scolaire particulièrement pluvieuse).

Partenaire des grands navigateurs du Vendée Globe

Peu à peu, le vêtement, sans perdre sa vocation d’origine, devaient un objet marketing à l’occasion des grandes courses de voile. Cotten ne manque pas de s’engager dans de tels évènements très médiatisés. En 1996, les navigateurs Raphaël Dinelli et Thierry Dubois, tous deux engagés dans le Vendée Globe, survivent à deux avaries  grâce à une combinaison totalement étanche conçue cinq ans plus tôt par Guy Cotten, le Thermal Protective Survival (TPS), bleu et rouge.

Si la veste cirée reste le produit phare de la marque bretonne et le socle de son chiffre d’affaires (80%), l’entreprise, implantée à Madagascar et en Asie, exporte aujourd’hui une large gamme de vêtements pour la mer et de survie (15 millions de chiffre d’affaires).

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