Election régionale : avantage déjà décisif pour Le Drian

Le score réalisé dimanche par l’actuel ministre de la Défense lui assure quasiment la victoire à l’élection régionale de Bretagne.

Donné grand favori de cette élection régionale, l’ancien président du conseil de Bretagne, nommé en 2012 au Ministère de la Défense, où il a acquis une envergure nationale et assis sa popularité locale, se détache largement en tête à l’issue du premier tour. L’homme fort de François Hollande et du gouvernement rassemble 34,9% des suffrages sur sa liste d’inspiration socialiste et radicale, sans l’alliance des écologistes, relégués en cinquième position (6,7%). Jean-Yves Le Drian devance de plus de dix points son concurrent de droite Marc Le Fur (23,5%) et de seize unités la candidature FN portée par Gilles Penelle qui triple le score de l’extrême droite par rapport à 2010 et s’offre donc une triangulaire inédite en Bretagne.

Quelles disponibilités pour Le Drian ?

Sauf immense surprise, cette configuration sera défavorable à la liste Les Républicains qui dispose d’une réserve de voix insuffisante pour rattraper le leader socialiste, placé dans la même dynamique comptable qu’en 2010, malgré la chute d’EELV (- 6 points). Marc Le Fur réalise, peu ou prou, la même performance que Bernardette Malgorn, candidate de la majorité présidentielle (celle de Nicolas Sarkozy) lors de la précédente élection. Le régionaliste Christian Troadec améliore son score de 4,29% à 6,7%, et la Front de Gauche incarné par Xavier Compain se maintient à 3,7%.

A l’image de la tendance observée à l’échelle nationale, c’est donc la percée du Front National qui fait sensation en Bretagne, seule région avec l’Ile de France où la vague brune reste, pourtant, sous la barre des 20%.

Malgré les certitudes et les acquis électoraux, les interrogations continuent à peser sur la candidature de Jean-Yves Le Drian, attaqué par ses adversaires pour sa double casquette qui va le contraindre à partager son temps entre l’Hôtel de Brienne et l’Hôtel de Courcy à Rennes, et assumer les lourdeurs de son agenda ministériel, au moins pendant toute la durée de l’état d’urgence, prolongé jusqu’en février.

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