Bretagne : qui va profiter des 3 milliards d’euros d’aides publiques ?

En visite à Brest puis à Rennes, le premier ministre Manuel Valls promet 3 milliards d’euros d’aides publiques à la Bretagne, dont un tiers prévu dans la cadre du plan Etat-Région couvrant la période 2015-2020.

Manuel Valls, qui fait une tournée de deux jours en Bretagne, a parlé gros sous ce matin à Brest. A moins d’une semaine de Noël, ses annonces prennent l’allure d’une pochette surprise : une enveloppe de 3 milliards d’euros a été promise. Il s’agit d’argent public, redistribué par la Région d’une part, et par l’Europe de l’autre. Entre les deux, l’Etat apporte son écot, à hauteur d’un milliard, dont 525 millions inscrits dans le Contrat de Projets Etat-Région portant sur la période 2015-2020. Pour ceux qui l’ignorent, ces CPER passés entre les collectivités locales et Paris programment une série d’investissements destinés à réaliser des infrastructures ou soutenir des filières économiques. De l’argent a déjà été injecté dans le secteur agroalimentaire secoué ces dernières années par de violents plans de restructuration, comme chez Doux (1 000 emplois supprimés en 2012), Marine Harvest (450 suppressions de postes) ou plus récemment Gad (plus de 800).

La RN164 élargie

Le Pacte d’Avenir signé il y a un an prévoyait 1,5 milliard d’aides pour l’ensemble de la chaîne agro. Une bouffée d’oxygène qui n’a pas permis de limiter l’impact social de la crise mais a sans doute favorisé le redressement de gros moteurs comme Doux et Tilly-Sabco pénalisé par la suppression des aides européennes à l’export de volailles.

Pour le reste, le CPER prévoit l’élargissement en 2X2 voies de la RN164 qui relie d’est en ouest, Montauban de Bretagne (Ille-et-Vilaine) à Châteaulin (Finistère), et le développement des pôles multimodaux autour des gares de Rennes, Redon et Lorient avant la construction de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) pour 2017. Le plan a pour objectif de faciliter la transition énergétique et de soutenir la recherche dans le secteur maritime et la valorisation des ressources biologiques.