Bretagne : Le Drian passe la main à Chesnais-Girard

Après une année chaotique où il a cumulé son poste ministériel à l’Hôtel de Brienne avec son fauteuil de président au Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, reconduit par le gouvernement d’Edouard Philippe, a officiellement démissionné de la collectivité territoriale qui l’avait réélu en 2015. Son vice-président Loïg Chesnais-Girard, maire de Liffré (Ille-et-Vilaine) le remplacera à partir du 22 juin.

Loïg Chesnais-Girard est déjà connu des bretons. A 40 ans, c’est lui qui assurait les longs intermèdes entrecoupés par les allers-retours express de Jean-Yves Le Drian à Rennes où, le temps d’un week-end, il jetait un œil furtif sur les dossiers régionaux afin d’y apposer son sceau. Nommé ministre des Affaires Etrangères par le nouveau gouvernement formé par Emmanuel Macron, celui qui, malgré ses hautes fonctions exécutives à la Défense, avait choisi de rester numéro 1 de la collectivité après sa réélection triomphale en 2015, s’apprête à quitter -officiellement- la présidence du conseil de Bretagne, fauteuil qu’il occupait depuis 2004 (en dehors d’une interruption de trois ans, entre 2012 et 2015).
Jean-Yves Le Drian conserve toutefois son mandat de conseiller : « Je ne serai jamais très loin » a-t-il lancé lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a, médiatiquement, adoubé son successeur Loïg Chesnais-Girard. Ce dernier sera élu le jeudi 22 juin lors d’une session exceptionnelle du Conseil régional. Maire depuis 2008 de la commune de Liffré (Ille-et-Vilaine), mandat qu’il va également quitter pour rejoindre  à plein temps son bureau rennais, le futur président avait été le directeur de la campagne du candidat ministre lors des élections locales de 2015 avant de prendre le poste de vice-président de la collectivité.

Peu après l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée,  les ministres nommés dans le nouveau gouvernement s’étaient vus notifier une consigne leur demandant de démissionner « sous un mois » des exécutifs locaux qu’ils dirigeaient jusqu’alors. C’est cette règle à laquelle Jean-Yves Le Drian a dû se plier.

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