PSA : 1 500 emplois supprimés à Rennes

Le site Peugeot Citroën de La Janais, près de Rennes, va être frappé par le plan de restructuration que souhaite engager le constructeur automobile dans le cadre de son plan d’économies. L’usine bretonne, déjà secouée par de lourds plans sociaux ces dernières années, devrait encore perdre jusqu’à 1 500 emplois.

Le choc à la Janais. Un de plus, pourrait-on dire. Ce site emblématique de Peugeot, d’où sortent aujourd’hui des modèles haut/moyen gammes, comme la C5 et C6, la 508 Peugeot ou encore la 407, va connaître une nouvelle saignée.

Fermeture à Aulnay-sous-Bois

La direction du groupe PSA a annoncé ce matin un plan de restructuration prévoyant quelque 8 000 suppressions de postes en France : le site d’Aulnay-sous-Bois (Seine Saint-Denis) va fermer, celui de La Janais (Rennes) va poursuivre son activité mais avec un sérieux coup de frein préalable.

Selon un communiqué de la direction, le plan  «conduirait à un redéploiement des effectifs de 1.400 emplois sur un total de 5 600 salariés» pour compenser la baisse du marché européen des grandes berlines à laquelle sont confrontés les modèles Peugeot 508 et Citroën C5 et C6, assemblés en Bretagne.

Avec son effectif actuel, l’usine PSA de La Janais constitue toujours, en volume, le premier employeur de l’agglomération de Rennes. Le site avait été ouvert en 1961 par Citroën, avant son rachat par Peugeot. A l’époque, c’est le Général de Gaulle, alors Président de la République, qui l’avait inauguré.

Au fil des décennies, le site s’est affirmé comme un des maillons essentiel de la filière automobile française. La GS, la Visa, la BX, la Xantia et la Xsara sont nées à Rennes.

Au début des années 2000, le site est choisi pour produire des modèles haut de gamme. Mais la forte érosion des ventes conduit la direction à tailler dans les effectifs. En moins de sept ans, le personnel employé à La Janais a été réduit de moitié.

Mauvaises perspectives en 2012

Dans un communiqué, le constructeur justifie le prochain plan de restructuration par la « baisse des marchés automobiles européens » qui rend « désormais indispensable ce projet de réorganisation ».
Ce dernier « nous permet de dimensionner notre capacité de production à l’évolution prévisible des marchés» ajoute la direction de PSA.

En mai, les résultats ont été très mauvais (-9,5% de ventes de voitures) et les perspectives restent en berne pour la fin 2012 : le constructeur anticipe ainsi un recul du marché européen de 8% cette année, contre -5% auparavant, et de 10% en ce qui le concerne.

Le gouvernement a réaffirmé hier son soutien à la filière automobile. Mais que pourra-t-il faure, sinon injecter de l’argent public

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