Photovoltaïque : un entrepreneur breton en grève de la faim

Un entrepreneur morbihannais est en grève de la faim depuis maintenant onze jours. Il demande le raccordement de sa ferme photovoltaïque au réseau et veut des réponses.

Onze jours de grève de la faim, et peut-être bien, dès lundi, une grève de la soif… C’est l’ultime recours trouvé par le Morbihannais Franck Le Borgne pour se faire entendre. Derrière lui, un secteur en souffrance. Celui de l’énergie photovoltaïque. Qui a subi de plein fouet les changements de règle imposés par le gouvernement quant à son développement.

Résultat : 14 000 licenciements d’un coup, d’après les concernés… Franck Le Borgne, lui, est dirigeant de One Network Energies, une entreprise spécialisée dans les suiveurs solaires, des panneaux solaires sur pieds rotatifs, capables de suivre le mouvement solaire, pour optimiser la production de 44% dans les régions les moins gâtées par le soleil – la Bretagne en sait quelque chose.

 

2. Franck Le Borgne en symbole

Son parc tout nouveau tout beau ne se raccorde à rien, et s’il réclame des réponses quant à la filière énergétique, il veut aussi que sa ferme photovoltaïque soit raccordée au réseau. Des réponses, tous les acteurs du photovoltaïque en demandent. Ils sont venus soutenir dans sa démarche M. Le Borgne, symbole de leur lutte, en manifestant hier sur les terres de Saint-Allouestre.

Un symbole usé, qui a investi 1,5 million d’euros, qui s’est installé sur une friche industrielle de Saint-Allouestre, le tout pour une puissance de 412 KWC (kilowatts crête, l’unité utilisée dans le secteur solaire), soit 60 suiveurs solaires géants. Un projet porté par quatre futurs exploitants.

 

3. « Odieux, méprisant, inhumain »

Cerise sur ce gâteau breton amer : alors que l’accord d’ERDF (Electricité Réseau Distribution France) était prêt dès le 24 novembre 2010, il ne fut envoyé que le 29 du même mois. Le temps d’arriver… Au 1er décembre, le gouvernement gelait tout, avec un moratoire de trois mois… Les recours de l’entrepreneur n’y changeront rien.

Franck Le Borgne de conclure : « Il y a eu rétention administrative, c’est odieux, méprisant, inhumain […] Ma revendication est simple, corrigez cette erreur administrative […] On n’entre plus dans aucune case, il n’y a plus de tarifs de rachat de l’électricité pour les centrales solaires de moins de 250 KWC […] Nous sommes des créateurs d’emplois, pas des spéculateurs […] C’est une chasse aux sorcières […] Je m’arrêterai quand j’aurai obtenu le raccordement des sites pilotes » (source : AFP).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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