Le premier ministre Manuel Valls a dévoilé une nouvelle mouture de l’écotaxe, cet impôt sur les poids lourds retirés sous la pression des bonnets rouges bretons en 2013.
Le retour de l’écotaxe, c’est pour 2015. C’est ce qu’a annoncé, dimanche, le premier ministre Manuel Valls, suite à une information publiée par Ouest France. Le quotidien régional évoquait ainsi la mise en mise en place d’un péage transit poids lourds pour remplacer la première formule, contestée par les bonnets rouges bretons en 2013.
Financer les grands projets de transports
Le nouveau dispositif fonctionnera sur le même principe, mais couvrira un espace beaucoup plus réduit. 4 000 kilomètres de routes seront concernées, quand l’ancienne écotaxe devait s’appliquer sur 15 000 km de réseaux. Le péage (on ne parle plus de portique, NDLR) sera installé sur les axes dits de « grand transit » supportant un trafic « supérieur à 2 500 poids lourds par jour ». La N137 entre Nantes et Rennes relève de cette catégorie. Cette route pourrait donc devenir payante pour les transporteurs qui, pour les besoins de la collecte, seront équipés d’un boîtier GPS permettant de décompter la distance parcourue. Le reste du réseau breton, couvrant des trajets courts, échappe, pour l’instant, à l’impôt.
Ce nouveau système, assez édulcoré on l’a vu, mais basé sur le même principe « d’utilisateur-payeur », se traduira par une redevance moyenne de 0,13 €/ km, modulée en fonction du niveau des pollution des camions.
550 millions d’euros de recettes sont attendues dans les caisses de l’Etat, c’est deux fois moins que ne le prévoyait l’ancienne écotaxe. Ces sommes seront, comme prévu, transférées à l’Agence de financement des infrastructures de Transport de France (AFITF) chargée d’injecter des participations dans les grands projets d’équipements urbains proposant des modes de déplacement alternatifs à la voiture.
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