600 millions d’euros pour calmer les éleveurs bretons

Malgré les 600 millions d’euros d’aide débloqués par François Hollande pour soutenir les filières bovine, porcine et laitière, les blocages ont repris ce jeudi matin devant le site du Mont Saint-Michel.

Le plan d’urgence dévoilé hier par le gouvernement pour apaiser la colère des éleveurs étranglés par une baisse de leurs prix de vente, a été diversement reçu dans le monde agricole. Après un espoir de déblocage mercredi soir, un nouveau barrage, constitué d’une dizaine de tracteurs, a été dressé ce jeudi matin sur la RD976 qui mène au Mont-Saint-Michel, contraignant les touristes à une demi-heure de marche à pied pour rejoindre le monument.

Un « effort indispensable » des distributeurs

Ces derniers résistants attendent des engagements forts du gouvernement afin qu’il fasse pression sur la grande distribution et les industriels dans l’optique d’une remontée durable des prix. La veille, le président de la République François Hollande a promis d’agir « sur la filière du lait et de la viande, et sur toutes les productions, porcine, bovine, et d’autres encore ». il a assuré que les « décisions prises vont maintenant se traduire dans les faits » et que « la distribution fera fasse l’effort indispensable pour rémunérer les producteurs, mais également les abatteurs et les transformateurs qui doivent rendre des comptes sur ce qui est en cause dans la filière ».

Pour le court terme, l’Etat s’est engagé à débloquer 600 millions d’euros dans la cadre d’un plan qui vise à soulager les charges supportées par les agriculteurs. Des exonérations de charges sociales seront accordées, des abattements d’impôt foncier, et des reports de paiements fiscaux. Mais les éleveurs demandent surtout des mesures structurelles destinées à renforcer le poids des producteurs dans les négociations avec les distributeurs et les industriels.

Sur Europe 1, le président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) a mis en garde contre des actions plus précises, visant les « opérateurs qui ont du mal à jouer le jeu ». Il s’est dit résolu à « remettre un peu de pression sur certaines enseignes et transformateurs qui ont du mal à appliquer les hausses de tarifs », conformément à ce qui avait été fixé dans un accord en juin dernier.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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