Universités de Rennes : la fusion dans les choux ?

Les deux candidats en lice pour la présidence de Rennes 2 sont opposés au projet de fusion des deux campus. Le calendrier, initialement fixé à 2016, semble mal engagé.

L’université de Rennes a connu un début d’année très agité. Fin janvier, une vingtaine de membres du conseil d’administration de Rennes 2 (lettres, sciences humaines et sociales, médecine) ont démissionné dans le sillage du président Jean-Emile Gombert opposé aux modalités de la fusion avec Rennes 1 (droit, gestion, santé, sciences). Après l’intermède assuré par le directeur général des services Amine Amar, nommé administrateur provisoire, le campus de Villejean va devoir se trouver une nouvelle « tête ». Le personnel universitaire (1 300 salariés) et les étudiants passeront aux urnes le mardi 24 mars et le mercredi 25.

Déséquilibre dans la représentativité

Deux candidats sont en lice. Ce qui les rapprochent, c’est leur opposition commune au projet de fusion de Rennes 1 et Rennes 2, en tout cas tel qu’il se semble se dessiner depuis plusieurs semaines.

Catherine Loneux, 47 ans, ancienne première vice-présidente de Rennes 2, fut la première à se retirer le 23 janvier pour contester les statuts fixant le niveau de représentativité des deux universités au sein de la future instance, dont Rennes 1 souhaitait rafler les deux-tiers des sièges. Des conditions que cette professeure en Sciences de l’Information et de la Communication, membre du syndicat Sgen CFDT, a jugé « inacceptables » avant de claquer la porte du conseil d’administration. Le président Jean-Yves Gombert lui avait emboîté le pas trois jours plus tard, ouvrant un vide dans la gouvernance de la faculté.

Egalement candidat à la présidence, Olivier David, professeur de géographie, adhérent du syndicat SNESup, se dit « attaché », comme sa concurrente, à « l’arrêt du processus de fusion qui menace de créer un déséquilibre entre les deux universités ».

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