Reprise en vue pour l’abattoir breton AIM ?

Placés en redressement judiciaire début janvier, les abattoirs porcins AIM intéresseraient deux sociétés bretonnes. Pas sûr que le site d’Antrain (Ille-et-Vilaine, 179 salariés) entre dans leurs plans.

Le 6 janvier dernier, le tribunal de commerce de Coutances (Manche) a placé le groupe AIM en redressement judiciaire. Ces abattoirs de la filière porcine, détenus à 64% par leur principal fournisseur, la Coopérative Cap 50, et le groupe JDIS (34%), sont confrontés à une insuffisance de trésorerie, faillite qu’ils imputent, comme leur concurrent breton GAD SAS (1 200 emplois supprimés), à la compétition déloyale des marchés allemands et espagnols qui usent du dumping social, mais aussi à l’embargo russe sur porc européen, et même « la guerre des prix de la grande distribution française ».

Prochaine audience le 27 février

AIM emploie environ 600 salariés, dont une grande majorité en Basse-Normandie, à Sainte-Cécile (Manche). 179 salariés sont employés à Antrain, en Bretagne (Ille-et-Vilaine).

Selon un élu local normand, relayé par le journal 20 Minutes, la reprise d’AIM intéresserait deux candidats : il s’agirait d’un projet commun porté par des concurrents bretons des Abattoirs Industriels de la Manche, à savoir Brient (salaison-charcuterie) qui possède deux usines en Ille-et-Vilaine, à Mordelles et Antrain, et Loste-Tradi (boucherie et produits traiteurs) avec huit sites en Bretagne, Nord Pas-de-Calais, Paca et Auvergne.
Le premier emploie 350 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros. le second est installé à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), fait travailler 1 600 personnes et enregistre un résultat annuel de 260 millions d’euros.

D’après France Bleu Basse-Normandie, Antrain ne figurerait pas dans ce plan de reprise. D’autres sources affirment que rien n’est encore fixé et que le périmètre du rachat pourrait aussi englober l’Ille-et-Vilaine. On en saura plus de 24 février, date de la prochaine audience au tribunal de commerce de Coutances.