Rennes : la facture salée des fraudes dans les transports

La municipalité de Rennes souhaite diminuer de 10,5% à 7% le taux de fraude dans les bus et le métro. En attendant l’arrivée des portillons dans les souterrains en 2020, la CGT demande des renforts humains.

Rennes Métropole perdrait entre 3 et 4 millions d’euros chaque année à cause de la fraude dans les transports collectifs. Pour limiter le gâchis, les élus souhaitent intensifier les contrôles dans les bus et le métro, avec l’objectif affiché de faire baisser le taux de clandestinité de 10,5% à 7%. Objectif qu’elle souhaite d’ailleurs inscrire dans une clause du contrat passé avec Keolis, gestionnaire du réseau.

En 2015, seules 46 000 resquilleurs avaient été verbalisés, une paille sur le million de titres qui ont fait l’objet d’un contrôle sur la même période. Afin de gagner en efficacité, la CGT réclame un renforcement de l’effectif actuel avec huit créations de postes. Le syndicat demande ausis « une présence systématique de la police nationale ou de la police municipale lors des opérations de contrôle dans le métro ».

Metro fermé en 2020

Depuis quelques mois, Keolis teste plusieurs mesures pour renforcer sa répression, jusqu’à habiller ses agents en tenues civiles pour mieux suprendre les passagers en faute. Lors d’une verbalisation, une formule plus pédagogique laisse désormais le choix aux usagers pris sur le fait, entre le paiement d’une amende ou la souscription d’un abonnement de trois mois (à partir de 82 euros).

En 2020, le métro rennais, aujourd’hui complètement ouvert, sera équipé de portiques, à l’image de ce qui se fait à Paris et dans la plupart des grandes villes qui disposent d’un transport souterrain. Cette mesure avait été votée par les élus de Rennes Métropole début 2015. L’investissement s’élèvera à 7,5 millions d’euros.

Post author

Laisser une réponse