Rennes dans le noir ce week-end ?

« Jour de nuit », opération nationale de sensibilisation à la pollution lumineuse, va être menée samedi soir par la Municipalité. Pour autant, la ville ne sera pas plongée dans un noir complet.

La permanence de l’éclairage public est remise en question dans de nombreuses villes françaises, soucieuses, au-delà des enjeux purement environnementaux, de réaliser des économies budgétaires en réduisant leur facture d’énergie. A Rennes, la Municipalité affirme s’être engagée à diminuer de 20% sa consommation d’électricité. Un effort qui passe par des mesures concrètes et visibles de tous : l’extinction des feux sur l’espace public, là où un fonctionnement nocturne des lampadaires n’est pas jugé indispensable, du moins en continu.
Aujourd’hui, quelque « 5025 points lumineux sont éteints de 1 h à 5 h du dimanche soir au jeudi matin et de 2h à 5h du jeudi soir au dimanche matin dans les zones d’activités, industrielles et résidentielles » indique la Ville dans un communiqué. Une première étape, encore modeste : seuls 20% des candélabres répertoriés dans Rennes sont concernés par cette restriction. Rappelons qu’en 2015, des ampoules LED de plus faible consommation ont remplacé les anciens modèles halogènes. Ce qui a permis de régler la luminosité des réverbères avec plus de précision et ainsi éviter le gâchis et les déperditions. A Angers, un projet de plus long terme, fondé sur le même objectif, vise à doter les éclairages de détecteur de présence afin d’adapter leur fonctionnement aux besoins réels de la population.

Quels bâtiments éteints ?

Dans l’attente d’avancées plus significative dans la lutte contre la pollution lumineuse, un sujet où les considérations écologiques rejoignent des préoccupations sanitaires, Rennes prend part à « Jour de Nuit », une opération de sensibilisation nationale qui invite les villes à mener des actions symboliques. Lors de cette dixième édition, une trentaine de bâtiments et lieux publics seront, entre samedi soir (au crépuscule) et dimanche matin (à l’aube), privés de projections artificielles. Ce périmètre partiellement « noir » englobera l’Hôtel de Ville, l’Opéra (place de la Mairie), le Palais Saint-Georges (rue Gambetta), l’église Notre-Dame (place Saint-Mélaine), la halle Martenot (place des Lices), l’Alignement du XXIème siècle (Beauregard), la MJC maison de Suède ou encore l’écluse du Moulin (rue Jules-Vallès). Plusieurs places ( Parlement de Bretagne, Champ-Jacquet, République) vont être soumis au même régime . Sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, les projecteurs scéniques ne vont plus fonctionner trois nuits durant.
Rappelons que la loi impose déjà aux collectivités de cesser l’éclairage du patrimoine à partir de 1 heure du matin, quel que soit le jour de la semaine. Samedi soir, l’extinction sera effective dès la tombée de la nuit, un peu avant 20 heures.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse