Malgré une campagne minimaliste, menée de front avec son poste ministériel en charge de la défense, Jean-Yves Le Drian s’impose largement (51,41% des voix) au second tour de l’élection régionale de Bretagne. L’assemblée l’élira président cette semaine, mais il n’occupera pas le fauteuil dans un premier temps.
Sans surprise, la vague rose portée par le très populaire Jean-Yves Le Drian a déferlé sur la Bretagne dimanche, jour de second tour de l’élection régionale. Fort d’une avance de dix points acquise au premier scrutin (34,9% des voix), l’homme-clé de François Hollande a encore creusé l’écart sur son rival de droite, en recueillant plus de la moitié des suffrages (51,41%), loin devant le candidat des Républicains Marc Le Fur (29,75%) et la tête de liste Front National Gilles Pennelle (18,87%). Un score d’autant plus impressionnant qu’il s’est construit sans véritable campagne de terrain, et sans le soutien des écologistes. A l’arrivée, la gauche, dominée par les élus PS, occupera 53 des 83 sièges disponibles au sein de l’Hôtel de Courcy à Rennes. Mais l’Assemblée ne verra pas beaucoup son président. Dès dimanche, Jean-Yves Le Drian a confirmé qu’il ne quittera pas son ministère, et qu’il consacrera la totalité de son agenda à ses activités gouvernementales : « Le président de la République a souhaité que, pour l’instant, je continue à assumer mes fonctions en raison de la gravité de la situation et de l’état d’urgence » a-t-il précisé ce matin sur les ondes de RTL.
Et d’ajouter qu’à Rennes, il dispose d’une « équipe prête à assurer la complémentarité » de ses « fonctions » pour qu’il « puisse répondre à la fois à la demande du président de la République et à la situation d’état d’urgence dans laquelle nous sommes. Et c’est le Chef de l’Etat, et lui seul qui appréciera jusqu’à quel moment je dois rester à mon poste ».
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