Bastion socialiste depuis 1977, Rennes restera à gauche au moins pour six ans encore, après la victoire de Nathalie Appéré (55,8% des voix) à l’issue du second tour des élections municipales.
A contre-courant de la tendance nationale, la gauche a fait mieux que résister à Rennes : la liste présentée par la candidate PS Nathalie Appéré a nettement devancé celle de Bruno Chavanat, chef de file d’un rassemblement de centre-droit (55,83% contre 44,17%).
Ce large succès s’explique par la fusion opéré, dans l’entre-deux-tour, par les princippales forces de la gauche autour du projet socialiste : PCF, PRG et écologistes d’EELV s’était pourtant uni en front commun lors du premier tour, ce qui leur avait permis de récolter, sous la houlette de Mathieu Theurié, plus de 15% des suffrages. Les reports de voix ont fonctionné à plein, ou presque, pour Nathalie Appéré (35,57% au premier tour) qui devient ainsi la première femme élue maire à Rennes.
Elle s’inscrit dans une longue tradition de gauche ouverte après la deuxième guerre mondiale par l’intérim effectué par Eugène Quessot, premier adjoint d’Yves Milon, mais surtout par l’élection d’Edmond Hervé qui conquiert la ville au nom du PS en 1977. L’homme restera 21 ans au pouvoir, avant de céder sa place en 2008 à Daniel Delaveau.
Agée de 38 ans, Nathalie Appéré, native de Lorient (Morbihan), avait intégré l’équipe dirigée par Edmond Hervé en 2001. Dix ans plus tard, elle est élue députée de la circonscription Rennes Nord. En 2013, le PS l’a désignée candidate pour les scrutins municipaux à venir, après que Daniel Delaveau a annoncé son retrait.
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