Leclerc (Bretagne) promet 10 000 emplois grâce au numérique

La marque bretonne veut lancer un grand portail numérique qui va bouleverser son mode de distribution. Cette révolution technologique disposerait, à moyen terme, d’une réserve de 10 000 nouveaux emplois.

Comment se lancer dans le e-commerce sans compromettre la vente physique en magasin, marque de fabrique de la grande distribution à la française ? « Demain nos enfants iront d’abord chercher les marques sur internet et une fois qu’ils l’auront trouvée, ils regarderont où elle se trouve, dans quelle grande surface » affirme le PDG Michel-Edouard Leclerc qui souhaite adapter son offre à ces nouvelles mœurs, quitte à entrer en compétition avec le géant Amazon.  « Dans cinq ans, mon concurrent, ce ne sera plus Hyper U » at-il prédit lors d’une interview sur BFM TV/RMC. Son objectif paraît simple : « créer un grand site internet ».

Des emplois dans l’informatique

Pour cela, il faudra investir, injecter beaucoup d’argent dans l’affaire (20 à 30 millions par an pour la maintenance et la gestion du nouveau support, et 500 à 600 millions pour la logistique). Le jeu en vaut la chandelle, car cette formule numérique permettra de s’adapter aux modes de consommation du moment,  « d’aller au-devant de 60 millions de consommateurs », et d’anticiper leurs besoins grâce à la magie des nouvelles technologies.

Une telle mutation fait-elle peser une menace sur les emplois en magasin ? Michel-Edouard Leclerc soutient au contraire que ce virage stratégique entraînera la création de 10 000 nouveaux emplois (nets), notamment dans l’informatique et la logistique. Des emplois qui, par définition, ne correspondront pas à ceux d’hier ou d’aujourd’hui : «Tout sera sur internet mais nous allons tout faire pour que les gens viennent chercher les conseils et l’expertise dans les hypermarchés, qui restent le navire amiral, avec des métiers qui seront revalorisés» précise la PDG breton, confiant que cette révolution l’« effraye (lui-même) un peu ». Mais la marge de progression s’annonce prometteuse : Leclerc réalise aujourd’hui 4,5% de son chiffre d’affaires sur Internet.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse