Le breton Gad liquidé, mais pas encore mort

Le tribunal de commerce de Rennes a prononcé la liquidation judiciaire de la société d’abattage Gad, mais avec une poursuite d’activité de trois mois. Intermarché souhaite profiter de ce délai pour déposer une offre de reprise partielle.

Placé en redressement judiciaire depuis début 2013, GAD SAS, spécialiste dans l’abattage de porcs, a dû annoncer, il y a quelques mois, un plan social prévoyant la suppression de 889 emplois et la fermeture de trois sites à Saint-Martin-des-Champs (Manche), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Lampaul-Guimiliau (Finistère). Ce dernier abattoir breton n’emploie plus aujourd’hui que 70 salariés en CDI. A Josselin (Morbihan), ils sont encore 750, auxquels s’ajoutent 50 CDD. Tous attendaient avec angoisse la décision du tribunal de commerce de Rennes qui devait statuer sur la viabilité économique de l’entreprise, toujours en quête d’un repreneur.

Intermarché s’intéresse à Josselin

Les juges ont prononcé la liquidation judiciaire de Gad Sas, mais avec une poursuite d’activité de trois mois. Pour faire clair, les sites de groupes vont continuer à fonctionner au cours des prochaines semaines. Le temps qu’un repreneur dépose son dossier (date limite, le 25 septembre).

Gad possède deux abattoirs, l’un à Lampaul-Guimiliau (Finistère), l’autre à Josselin (Morbihan). La société SVA Rozé, déjà positionnée. Cette filiale d’Intermarché s’intéresse, non pas à l’ensemble des actifs du groupe, mais seulement à l’abattoir de Josselin où l’objectif est « de préserver un maximum d’emplois ».
« On sera vraiment rassurés lorsque SVA déposer une offre de  reprise, et encore,  ce n’est pas sûr que cette offre concerne l’ensemble des salariés mais, sans SVA aujourd’hui c’était la fermeture directe qui était prononcée » confirme une déléguée de la CFDT.