Essai clinique à Rennes : l’étau se resserre autour de Biotrial

Selon Le Figaro, l’absorption de la molécule fatale à un patient de 49 ans en janvier dernier avait également causé la mort de plusieurs chiens en phase de pré-test au sein du laboratoire privé Biotrial.

Le dossier sur l’accident thérapeutique survenu à Rennes en janvier dernier, est loin d’être clos. De nouvelles informations, révélées ce jeudi par Le Figaro, semblent accabler le laboratoire privé Biotrial à l‘origine de l’essai clinique qui visait à tester un médicament sur plusieurs patients volontaires, dont l’un n’a pas survécu aux effets secondaires de la molécule. Cinq autres personnes avaient dû être hospitalisées d’urgence après l’absorption de cet antalgique administré par voie orale sous la forme de comprimés.

Surdoses ?

Début février, les premières conclusions de la pré-enquête conduite par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) n’avaient pas permis de déterminer la « cause exacte » de l’accident, mais pointaient, à l’encontre du laboratoire, plusieurs manquements majeurs dans « la conduite de l’étude et la gestion de la crise ». D’après Le Figaro, la responsabilité de Biotrial irait bien au-delà de simples fautes commises en aval, lors de la procédure d’alerte. D’abord, le quotidien affirme que quatre des cinq patients survivants souffriraient de graves lésions cérébrales, dont certaines localisées au niveau d’organes internes comme « l’hippocampe » et le « pont » relié au système nerveux central, occasionneraient « des maux de tête, des problèmes de vue, des troubles de la mémoire et de coordination des mouvements ».
Le quotidien soutient également que lors des expérimentations préalables menées sur des animaux, la molécule auraient provoqué la mort de « plusieurs chiens ». Une information qui n’a pas été démentie par Biotrial mais au sujet de laquelle son directeur François Peaucelle a livré une explication purement scientifique : « Lors de ces essais pré-cliniques, l’objectif est de définir la dose toxique de la molécule. C’est pourquoi les animaux reçoivent une dose supérieure à l’homme, ce qui peut entraîner la mort pour certains d’eux. Pour cet essai, les chiens ont reçu une dose 100 fois supérieure à celles ingérées par les volontaires ».

Post author

Laisser une réponse