Doux : un redressement judiciaire très critiqué

Le groupe breton Doux, leader mondial sur le marché de la volaille, connu notamment pour sa marque « Père Dodu », a été placé en redressement judiciaire la semaine dernière, sur la demande de son P-DG Charles Doux. L’entreprise doit faire face à une dette estimée à 430 millions d’euros.

Depuis la semaine dernière, le groupe breton Doux (Châteaulin) est entré dans l’engrenage judiciaire : à la demande de son patron, Charles Doux, l’entreprise a été placée en redressement, le temps pour elle d’apurer ses dettes ; estimées à quelque 430 millions d’euros.

Erreur stratégique ?

Une décision critiquée par le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, doutant de la pertinence d’une telle procédure alors qu’une négociation menée avec la banque Barclays à propos de l’octroi d’un prêt de 35 M€ était, semble-t-il, sur le point d’aboutir.

Le ministre a néanmoins assuré le groupe Doux du soutien du gouvernement. Rappelons que cette entreprise, très reconnus sur le marché de la volaille (cinquième exportateur mondial), notamment pour sa marque « Père Dodu », fait travailler environ 3 500 personnes en France.

Deux émissaires gouvernementaux ont été mandatés par Stéphane Le Foll  afin de « veiller au respect des droits et à la préservation de l’avenir » des éleveurs, a-t-il déclaré dans une interview à l’édition dominicale du Parisien/Aujourd’hui en France.

Si le placement en redressement judiciaire « complique » la situation, ça permet  au moins « de remettre les choses à plat » a-t-il poursuivi, signalant au passage que 40 % des poulets consommés en France étaient importés.

Direction 100% Doux

Fin mai, le comité d’entreprise avait suspendu de ses fonctions le directeur général délégué Guy Odri, remplacé par Jean-Charles Doux, fils de l’actuel PD-G.
Un changement de tête qui permettait à la marque, fondée en 1955 par Pierre Doux, de revenir dans des mains familiales.
Le nouveau directeur avait alors pour objectif de sortir le groupe de la crise en épongeant notamment une dette abyssale de 437 millions d’euros (source : CGT).

Un premier plan de restructuration s’est traduit par la cession d’une filiale  brésilienne au géant local de la viande JBS Friboi.

Selon des prévisions datant du mois de novembre, Doux table sur un chiffre d’affaires stable en 2011, à 1,4 milliard d’euros (1,406 milliard d’euros en 2010).

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