Des salariés de Néolait (Bretagne) veulent résilier leur contrat de travail

Malgré le refus de leur direction, la majorité des salariés de Néolait (Yffiniac, Côtes d’Armor) continuent de se mobiliser pour racheter leur entreprise. Pour mettre la pression sur le propriétaire de l’usine, 251 ont demandé au conseil des Prud’hommes de résilier leur contrat de travail.

Les employés de Néolait, entreprise spécialisée dans la nutrition animale à Yffiniac (Côtes d’Armor), n’ont pas baissé les armes.
Depuis un an, ils tentent d’engager une procédure de RES (Rachat d’entreprise par ses salariés) afin de devenir propriétaires de leur usine gérée, via le groupe néerlandais Provimi, par un fonds de pension britannique.
Cette action vise à reprendre le contrôle de leur emploi et de leur outil de production qui, placée sous la coupe « des financiers », a vu son effectif diminuer de 10% au cours des dix dernières années.
Mais leur direction a plusieurs fois repoussé leurs offres de rachat, estimant que l’investissement proposé était largement en-dessous des attentes du groupe. La dernière en date, déposée par les salariés l’été dernier, mettait sur la table une enveloppe de 43 M€.

 

2. Prud’hommes

Dès lors, les salariés tentent de mettre la pression sur leurs dirigeants en multipliant les actions individuelles devant la justice.
Il y a quelques jours, 251 des 400 salariés de Néolait ont ainsi saisi le conseil des Prud’hommes de Saint-Brieuc afin d’obtenir de la justice la résiliation de leur contrat de travail.
Les demandeurs invoquent  « des manques » commis à leur égard par la société Néolait.
Du même coup, ils réclament une prime de préavis, le paiement de leurs congés payés, des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts.

Et dernièrement, la situation s’est d’autant plus tendue qu’une troisième procédure de licenciement vient d’être engagée par l’entreprise à l’encontre d’un cadre très impliqué dans le projet de RES.

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