Coupe de France : le jackpot pour Rennes

Au-delà de l’exploit sportif qu’elle représente, la victoire en Coupe de France va permettre au SRFC d’encaisser de gros chèques. Suffisant pour éveiller les ardeurs de l’actionnaire du club, François Pinault, souvent taxé de prudence excessive par les supporters bretons ?

Tout trophée est bon à prendre : il construit l’histoire d’un club, structure un imaginaire collectif, offre une visibilité internationale, enrichit la vitrine du palmarès (véritable CV d’un club) et promet, plus concrètement, des lendemains qui chantent sur le court et moyen terme. Ceux du Stade Rennais se confondent, comme pour tous les autres pensionnaires des grands championnats européens, à des enjeux financiers. Or, les gains de nature sonnante et trébuchante générés par la victoire en finale de Coupe de France sont loin d’être négligeables : une récompense de 930 000 euros a échu dans les caisses du SRFC, enveloppe à laquelle s’ajoutent 2 millions d’euros de droits TV et 2,9 autres millions débloqués la saison prochaine par l’UEFA au titre de la prime de participation octroyée aux acteurs de l’Europa Ligue, compétition à laquelle les bretons sont automatiquement qualifiés. De quoi réjouir la maire de Rennes Nathalie Appéré, maire de Rennes, qui anticipe « des retombées économiques positives pour le territoire, particulièrement dans l’hôtellerie et la restauration ».

Hatem ben Harfa, plus gros salaire du club

Les yeux des supporters se braquent désormais sur l’actionnaire unique du club, la famille Pinault (groupe de luxe Kéring), attendue au tournant de ce succès sportif porteur d’espoir pour l’avenir. François Pinault, qui a délégué depuis un an la direction du capital du SRFC à son fils François-Henri, est intervenu ce lundi au micro de la radio RTL : « Nous continuerons à investir dans le projet » a rassuré la sixième fortune de France, sans s’avancer davantage sur les objectifs à fixer pour la saison prochaine tant sur le plan des transferts que de la masse salariale. L’homme d’affaires a souligné que le travail de recrutement incombait au président Olivier Létang et à son staff. « Je ne vais pas vous donner le prix des joueurs qu’on va acheter », a souligné François Pinault, bien résolu à concilier les ambitions sportives légitimes avec la rigueur d’une gestion « raisonnable » en vertu de laquelle il s’interdit « de rentrer dans ce cirque fou des grands clubs européens ».
Rappelons que le joueur le plus cher de l’Histoire du Stade Rennais reste l’avant-centre Lucas, acheté en 2000 pour 21 millions d’euros, deux après l’arrivée aux manettes du groupe Pinault-Printemps-La Redoute. Sur la deuxième marche du podium, se hisse un nom de l’effectif actuel, Ismaïla Sarr (17 millions d’euros), transféré du FC Metz en 2017. Hatem Ben Arfa, arrivé libre du PSG en début de saison, s’est engagé jusqu’en 2020 (son salaire mensuel a été estimé à 400 000 euros bruts, devant celui de Clément Grenier à 280 000).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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