Baisse « fictive » du chômage en Ille-et-Vilaine

Ce n’est pas un surcroît de créations d’emplois qui a fait baisser le chômage en Ille-et-Vilaine mais une nouvelle méthode de comptabilisation des demandeurs d’emploi.

La courbe du chômage s’est inversée le mois dernier (-0,6%), mais ne vous réjouissez pas trop vite. Ce bon résultat, à l’image de ce qui a été observé en France, est lié à une nouvelle méthode de comptabilisation des chômeurs qui transvase certains profils (formation, service civique, contrats aidés) de la catégorie A vers les deux autres classifications D et E. Mécaniquement, le flux de nouvelles inscriptions ralentit donc dans la première, celle où sont regroupés les demandeurs sans aucune activité. Cette embellie, que beaucoup qualifie à juste titre d’artificielle, est particulièrement visible en Ille-et-Vilaine (-0,6%) même si le tendance est plus forte encore en Morbihan (-1,4%) et dans le département du Finistère (-0,8%).

8% de chômeurs à Rennes

Dans le département, 46 120 personnes sont désormais recensées dans la catégorie A de Pôle Emploi (- 270 entre mai et juin). En cumulant ce résultat avec ceux des catégories B et C, où sont répertoriées les personnes ayant déclaré une activité réduite (moins de 78 heures pour la première, plus de 78 heures pour la seconde), le courbe s’oriente de nouveau à la hausse (+0,2%). Ils sont 78 470 à être dans l’une de ces trois situations.
La tranche d’âge la plus touché par le chômage est celle des 25-49 ans (13 800 personnes), devant les seniors de 50 ans et plus (4 190).
A Rennes, le taux de chômage s’établit à 8,2% de la population active, un chiffre inférieur à la moyenne nationale (10%), et comparable à celui de Nantes, autre grande métropole du nord-ouest. La situation est plus dégradée à Vannes (9,1%), Lorient (10,2%), Brest (9,1%) ou Saint-Brieuc (9%).

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