Après une courte carrière en Chine, l’ancien entraîneur de Lyon cherchait à se relancer en Ligue 1. Rennes va lui offrir cette occasion. Tout est allé très vite. A peine la démission de Julien Stéphan a-t-elle été digérée, et son adjoint Philippe Bizeul mis sur orbite, que le Stade Rennais se projette déjà avec une nouvelle tête d’affiche : c’est l’ancien lyonnais Bruno Génésio qui devrait prendre le relais du breton sur le banc des Rouge et Noir. Son nom avait circulé ces dernières heures, même si la piste Jocelyn Gourvennec, activée par les propriétaires du club, semblait chaude. C’est finalement le « réseau » du directeur technique Florian Maurice qui a fait la différence et primé sur toutes autres considérations: l’ancienattaquant des Gones avait pris la responsabilité de la cellule de recrutement de l’OL en 2014, peu avant que ne débute l’ère Génésio. Les deux hommes se connaissent parfaitement, et s’apprécient. A Rennes, cette solution s’est donc très vite imposée comme la plus naturelle, alors même que plusieurs joueurs de l’effectif du SRFC, d’anciens lyonnais eux-aussi (Romain Del Castillo, Martin Terrier, Clément Grenier) ont travaillé avec Bruno Génésio dans un passé récent.. Son profil semble correspondre trait pour trait à celui qu’a dressé Florian Maurice en conférence de presse lundi dernier : « quelqu’un qui rentrera dans le projet et sera capable de développer du jeu, de révéler des joueurs et faire et confiance aux jeunes issus du centre de formation. » Demi-finaliste de Ligue Europa avec Lyon A l’OL, l’une des réussites de Bruno Génésio fut d’avoir fait éclore quelques talents, dont Houssem Aouar, lancé avec les pros il y a cinq ans ; vice-champion de France en 2016, puis demi-finaliste en Ligue Europa la saison suivante, le technicien a alterné les hauts et les bas, et parfois divisé les supporteurs lyonnais qui voyaient en lui un technicien sans charisme sacrifier le beau jeu sur l’autel de la tactique. Les médias français, qui le surnommaient ironiquement « Pep Génésio » (rapport à l’admiration affichée du rhodanien pour l’entraîneur catalan Guardiola), lui ont reproché de n’avoir remporté aucun titre avec l’Olympique lyonnais (à l’exception du tournoi amical Eusébio Cup en 2028, au Portugal). Limogé par Jean-Michel Aulas après une défaite contre…Rennes en demi-finale de Coupe de France (2-3), Génésio a ensuite tenté sa chance en Chine, à 53 ans : il a terminé deuxième de la Jia-League en 2019 avec Beijing Guoan. Début 2020, il est revenu en France et s’était dit prêt à relever un nouveau challenge avec un club de Ligue 1. L’ex-lyonnais arrive en Bretagne avec Dimitri Farbos, le préparateur physique qui l’avait accompagné en Asie.

[...]

Arrivé en décembre 2018 pour prendre la suite de Sabri Lamouchi, le technicien de 40 ans n’a pas résisté à la série noire traversée par son équipe depuis le début de l’année. Son adjoint Philippe Bizeul prend le relais. Défait à domicile par Nice vendredi dernier (1-2), le Stade Rennais s’enfonce, matchs après matchs, dans une crise sportive qui remet sévèrement en cause ses objectifs affichés en début de saison : ce week-end, Julien Stéphan, qui avait repris la direction de l’équipe fin 2018 après le limogeage de Sabri Lamouchi, a décidé de quitter son poste. L’annonce, divulguée lundi matin dans les colonnes du journal L’Equipe, a été confirmée peu après par le club. Ce départ est un symbole fort pour le SFRC qui, sous l’ère Stéphan, semblait pourtant avoir franchi un cap : les bretons avaient notamment remporté la Coupe de France en avril 2019 face au leader de Ligue 1, le Paris saint-Germain (2-2, 6-5 après les tirs aux buts). Un trophée national qu’ils n’avaient plus gagné depuis 1971. Entre-temps, les Rennais avaient réalisé un parcours historique en Coupe d’Europe (C3), un huitième de finale perdu de justesse contre Arsenal, malgré un exploit réalisé en phase aller au Roazhon Park (3-1). La suite confirmait les belles promesses entrevues lors de cette saison-clé : l’exercice 2019-2020, tronqué par la crise de la Covid-19, ouvrait les portes de la prestigieuse Ligue des Champions aux hommes de Julien Stéphan, classés troisième après 27 journées (la compétition n’a jamais repris). Un ticket européen qui apparaissait comme une forme d’aboutissement pour le club et un tremplin vers un avenir enfin plus ambitieux. Hélas, le rêve s’est quelque peu brisé sur le mur de la réalité sportive : pénalisée par son manque d’expérience à ce niveau, la formation bretonne a traversé les matchs de poule sans glaner la moindre victoire (un seul point pris contre les russes de Krasnodar, et cinq défaites en six rencontres). Mais le destin de Julien Stéphan s’est joué en championnat : première au bout de six journées, son équipe a montré des premiers signes d’essoufflement à l’automne, alors qu’elle jouait sur deux fronts. Le début d’année 2021 a enclenché une série noire, avec un seul succès au compteur (2-1 à Brest le 17 janvier…), un maigre bilan de sept points récoltés en neuf journées et, en prime, une élimination en Coupe de France à Angers. Trop peu pour une équipe qui ambitionne une qualification européenne, un objectif en décalage complet avec son classement actuel (neuvième place, certes à trois points seulement du cinquième, et un match de plus à disputer à Marseille). « Julien nous a confirmé qu’il ne se sentait plus la force nécessaire de donner la force au groupe. Il met l’institution au dessus et ne voulait pas mettre le club plus en danger » a souligné le président Nicolas Holveck. L’adjoint du démissionnaire, Philippe Bizeul, prend la succession.

[...]

L’arrêt prématuré du championnat au printemps dernier, combiné au retrait de Mediapro et à la seconde vague de la crise sanitaire qui affecte les recettes de billetterie ont ouvert un gros trou dans les finances du club breton. L’euphorie de la qualification en Ligue des Champions, la première dans l’histoire du SRFC, avait un goût amer. Elle fut la conséquence -indirecte – de l’épidémie de Covid-19 dont l’ampleur avait d’abord conduit les pouvoirs publics à vider les stades puis à annuler les matchs. A la fin du printemps, au moment où s’amorçait le déconfinement, les instances françaises de football ont enfoncé le clou en décidant de mettre un terme définitif à la compétition, qui n’a donc jamais repris, contrairement aux championnats allemands ou anglais. Pour le Stade Rennais, cet arrêt prématuré de la saison 2019/2020 a couté cher et pesé lourd dans la balance comptable: 20 millions d’euros au titre des recettes perdues en billetterie, revenus de sponsoring et autres rentrées de droits TV (à l’époque, c’était Canal + et Bein Sports qui abondaient). Une enveloppe de 20 millions grâce à la LDC A cette première ardoise, s’en est ajoutée une autre, deux fois plus grosse, malgré les espoirs fondés sur l’arrivée de Mediapro et son milliard d’euros promis pour la diffusion de la Ligue 1 : le retrait précipité de l’opérateur espagnol s’est ajouté aux affres de la seconde vague épidémique et les huis-clos en cascade qu’elle a imposés aux clubs dès le mois d’octobre. Au bout du compte, le président du club breton Nicolas Holveck anticipe un nouveau trou d’air de 40 millions d’euros sur l’ensemble de la saison, déficit qu’il décompose ainsi : 15 millions d’euros de perdus sur le seul poste « billetterie », et 25 millions en moins de droits TV (la LDC a rapporté au club 20 millions d’euros, un gain non négligeable mais minimal lié à l’élimination du club dès la phases de poules et à son maigre bilan sportif, un match nul pour cinq défaites). Lors d’une interview sur France Bleu, Nicolas Holveck a souligné que les finances du club étaient heureusement saines avant la crise, ce qui permettra sans doute d’amortir le choc de cette année noire. Il a précisé que de discussions étaient en cours avec l’actionnaire – la famille Pinault – afin de trouver un plan, définir un calendrier et des solutions pour épurer ces dettes cumulées.

[...]

L’enveloppe allouée par l’UEFA aux bretons –éliminés dès le premier tour – est trois fois moins importante que celle du PSG. La première participation du Stade Rennais à la C1 ne se résumait pas qu’à objectif sportif. Il se combinait aussi à un enjeu financier, ce dernier paramètres découlant d’ailleurs, pour partie, du premier: à l’issue de la phase de poules conclue mercredi par une sixième journée de compétition, il apparaît que le très maigre bilan « comptable » du club breton (un match nul, cinq défaites) va peser sur le montant du chèque qui va lui être versé par les instances européennes. Son enveloppe, dévoilée jeudi, comme celle de ses deux homologues français engagés en Ligue des Champions (Paris Saint-Germain et Olympique de Marseille), va s’élever à 20,55 millions d’euros, six millions de moins que le club phocéen et plus de trois fois inférieur à la somme que va encaisser le PSG, seul qualifié pour les huitièmes de finale. Comment expliquer ces différences ? L’ensemble des gains liés à la LDC se décompose en plusieurs tranches à additionner : la plus grosse – la même pour l’ensemble des équipes alignées – correspond à la prime de participation (15,25 millions). La deuxième est calculée à partir des résultats enregistrés par chacun des clubs dans la compétition en cours, soit 2,7 millions par victoire et 900 000 euros par match nul). La troisième est liée à un classement UEFA reflétant, sur la base d’un capital de points, le niveau général des concurrents au regard de leurs parcours européens au cours des dix dernières années. La dernière, enfin, représente la part des droits TV et marketing. En vertu de ces règles, le chèque de 20,55 millions dont le SRFC sera bénéficiaires est constitué à 75% par la prime de participation. A ce socle, s’ajoutent 900 000 euros au titre du résultat nul partagé avec Krasnodar lors de la première journée de la compétition (1-1, le 20 octobre dernier). Avec deux victoires, les bretons auraient perçu 5 millions d’euros supplémentaires. Son classement UEFA (29ème sur 32) ne lui a rapporté « que » 4,4 millions d’euros. Pour rappel, la règle du huis-clos appliquée sur une grande partie des matchs en raison de la crise sanitaire, s’est soldée pour les clubs concernés –dont Rennes – par des pertes de recettes de billetterie (jusqu’à 5 à 6 millions d’euros).

[...]

Le club breton a assigné son assureur en justice pour obtenir des réparations au titre des pertes subies depuis le début de la crise sanitaire. C’est une première dans le milieu du football professionnel : le Stade Rennais Football a engagé des poursuites devant le tribunal de commerce afin de réclamer à sa compagnie d’assurance des indemnisations liées à la crise du Covid-19. L’arrêt du championnat au printemps dernier, l’application stricte de jauges dans les stades puis les matchs à domicile disputés à huis-clos depuis octobre aurait, selon le Télégramme de Brest, provoqué une perte sèche d’environ 7 millions d’euros dans les caisses du club breton. Raison pour laquelle les actionnaires du SRFC ont tenté de faire jouer leur assurance : en vain puisque la compagnie concernée a refusé de débourser le moindre sou en vertu d’une clause du contrat qui exclut ou ne prévoit pas de mesures d’indemnisation en cas de « pandémie ». Une position que le Stade Rennais conteste. D’où son action en justice : jeudi, le club aurait réclamé 4,5 millions d’euros pour essuyer les pertes d’exploitation subies depuis le début de la crise. Un timing judiciaire qui rejoint l’enjeu sportif et financier : mercredi soir, la défaite concédée face à Krasnodar a éliminé les hommes de Julien Stéphan de la Ligue des Champions, de même qu’elle les a écartés d’une potentielle participation à la Ligue Europa après la trêve hivernale. Triste bilan qui va priver le club d’une deuxième campagne de gros droits TV. Pour rappel, les litiges avec les assureurs se sont multipliés au cours de ces derniers mois : s’il y en a eu peu dans le milieu du football, de nombreux bars et restaurants, contraints à deux périodes de fermetures en moins d’un an pour cause de confinement, ont tenté d’arracher à leur compagnie indemnisations qu’elle leur refusait. Pour des motifs identiques à chaque fois : le risque sanitaire, et les fermetures administratives provoquées par l’épidémie, étaient jusqu’à ce jour peu ou pas pris en compte dans les contrats censés couvrir les pertes d’exploitation. Début décembre, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a menacé les assureurs récalcitrants d’introduire un amendement qui les exposerait à un prélèvement d’1,2 milliard d’euros pour dédommager le secteur de l’hôtellerie-restauration.

[...]

D’après un journal britannique, l’UEFA pourrait supprimer la phase qualificative de la compétition et renvoyer les bretons directement en C3…avec une compensation financière. La ligue des champions restera-elle un mirage pour le SRFC ? Classé troisième de Ligue 1, à la faveur il est vrai d’un arrêt prématuré de la saison 2019-2020 lié à la pandémie de Covid-19, le club entraîné par Julien Stéphan semblait avoir validé son ticket pour la phase qualificative de la C1. A ce jour c’est toujours vrai et, si les choses suivent leur cours à peu près normal, cette campagne de matchs en cinq tours devrait pouvoir se disputer entre le milieu de l’été et le début de l’automne. Problème : l’agenda proposé sera difficile à tenir dans la mesure où plusieurs compétitions vont devoir se chevaucher : rappelons que les rencontres restantes de l’actuelle Ligue des Champions sont programmées en août, et qu’un club comme Lyon serait amené à honorer son 8ème de finale retour contre la Juve (1-0 à l’aller) et jouer parallèlement sa qualification en Ligue Europa s’il remporte la finale de la Coupe de la Ligue. L’hypothèse d’un play-off sans…Rennes ! Un véritable casse-tête qui pourrait conduire l’UEFA à plancher sur des projets de réaménagement éventuels des calendriers, et notamment celui de la phase préliminaire de la C1 : l’instance s’est réunie lundi dernier pour engager des réflexions à ce sujet. Et l’une des pistes envisagées a filtré jusque dans les colonnes du très bien informé Times, un quotidien britannique. D’après le journal, deux scénarios seraient à l’étude : le premier ne remettrait pas en cause la participation du stade rennais à cette étape qualificative puisque l’ensemble des cinq tours serait maintenu, mais dans un format raccourci (un seul match à élimination directe et sur terrain neutre, au lieu de deux traditionnellement en aller-retour). L’autre en revanche, beaucoup plus radicale et brûlante, rayerait d’office les bretilliens de la liste des prétendants. Pourquoi ? L’UEFA aurait avancé l’hypothèse d’un play-off réduit à un seul tour réunissant douze équipes. Or celles-ci seraient sélectionnées sur la base de leur classement UEFA. Un indice peu favorable aux bretons (104ème). Si cette option était validée, le SRFC serait donc écarté de la Ligue des Champions et automatiquement qualifié pour la C3 avec, dit-on, une compensation financière pour combler la perte des droits TV afférents. Au-delà de la dimension purement sportive, la C1 représente un incroyable enjeu financier pour les clubs : en dix ans, les sommes déboursées par le diffuseurs ont littéralement explosé (+594 %), passant de 162 millions d’euros à 1,125 milliard. L’UEFA devrait donner une décison à la fin du mois de mai.

[...]

Débarqué par les actionnaires du club début février, l’ex- président-délégué du SRFC laisse un fauteuil vide. Que ne viendra pas combler Arsène Wenger : l’actuel directeur du développement à la Fifa aurait décliné une offre de la famille Pinault. A la surprise générale, Oliver Létang, qui assurait le management général du stade Rennais depuis novembre 2017, a perdu son poste le 7 février dernier. Cette décision des actionnaires serait la conséquence d’un arbitrage opéré en faveur de l’actuel entraîneur du club Julien Stéphan, dont les relations avec l’ex président délégué –qui ‘l’avait embauché ! – étaient, dit-on en coulisses, « tendues ». Le bilan d’Olivier Létang, unanimement salué (une Coupe de France et une huitième de finale de Ligue Europa au cours de la même année) n’aura donc pas suffi à lui sauver la mise : les propriétaires du SFRC –la famille Pinault – ont opté pour la solution la plus radicale, au risque de susciter l’incompréhension des supporteurs et de clore un exercice qui semblait pourtant devoir assurer une période de stabilité, toujours précieuse pour un club ambitieux comme le stade Rennais. Aujourd’hui, c’est bien le remplacement du « manager » de 47 ans qui occupe tous les esprits : quelle personnalité sera la mieux à même de lui succéder et d’assurer le lien, par nature complexe et stratégique, entre le terrain et ceux qui tiennent les cordons de la bourse ? Des contacts avec la direction d’Angers SCO ? Très vite, le nom très consensuel d’Arsène Wenger a circulé : l’ancien coach d’Arsenal, rangé des voitures, a l’aura médiatique, le sérieux, l’envergure –et sans doute l’ambition – qui sied à la fonction. L’alsacien de 70 ans, nommé en novembre directeur du développement du football mondial au sein de la Fifa, a pourtant fait savoir qu’il n’était « pas candidat », mise au point effectuée lundi à Berlin devant des journalistes venus pour le sonder sur son avenir breton (c’était en marge des « Laureus World Sports Awards »). Selon le journal l’Equipe, six autres noms auraient potentiellement les faveurs des Pinault : Sur la liste, l’actuel manager d’Angers SCO Olivier Pickeu, et Nicolas Holveck , directeur général adjoint dans l’organigramme de l’AS Monaco. Sont également préssentis, Damien Comollli, l’ancien recruteur d’Arsenal et directeur sportif de Fenerbahçe – poste dont il démissionné en janvier dernier, l’éphémère président de l’OGC Nice Gauthier Ganaye en 2019, Vincent Tong-Cuong (ex-DG de Saint-Etienne) et de Pierre Ruello (fils de l’ancien président René)

[...]

Après l’avantage acquis au match aller (3-1), les bretons ont montré leur limites sur le pelouse de l’Emirates Stadium. Leur rêve d’atteindre les quarts de finale de la Ligue Europa s’est arrêté sèchement face à des Gunners d’une froide efficacité (0-3). Ultimes représentants tricolores dans la course à l’Europe, après les éliminations successives du Paris-Saint-Germain (1-3 face à Manchester) et de Lyon (1-5 à Barcelone), les rennais ont subi la même sanction que leurs homologues de Ligue 1 : après un match-aller réussi qui semblait lui avoir déblayé le chemin vers la qualification (3-1 au Rohazon Park), le SRFC n’a finalement pas tenu la distance au second round, dominé par des gunners réalistes à défaut d’être géniaux (0-3). Vite, trop vite, les bretons se sont laissés déborder par les anglais, ouvrant un boulevard à Aubameyang, trop heureux d’ajuster Koubek dès la 5ème minute de jeu. A 1-0, aussi tôt dans le match, Arsenal réalisait l’entame parfaite et remettait son destin à l’endroit : dix minutes plus tard, le même Aubameyang profitait de la passivité de la défense rennaise pour trouver Maitland-Niles qui concluait de la tête (2-0, 15’). Coup de massue et double peine pour les hommes de Julien Stéphan car l’attaquant gabonais était en position de hors-jeu au départ de l’action. Mais la VAR, qui aurait dû servir les intérêts des visiteurs à ce moment-clé de la partie, n’a malheureusement pas droit de cité en Ligue Europa…. A vingt minutes du terme, Aubameyang, à la réception d’un centre de Kolasinac, portait l’estocade (3-0). Entre-temps, les rennais gardaient espoir, mais pêchaient par trop d’approximation et de frilosité, à l’image de Niang qui, au retour des vestiaires, écrasait une frappe vers un Cech attentif et bien placé pour détourner le ballon sur son poteau droit (47’). Ce fut bien la seule tentative nette des « rouge et noir », car ni Ben Harfa, ni Sarr ne retrouvaient leur lustre du match aller. « On a été dominés dans l’intensité, les duels et la vitesse de jeu, surtout en première période » a réagi Julien Stéphan, « il est évident que le hors-jeu non signalé sur le deuxième but change beaucoup de choses. C’est le tournant du match. Arsenal, ce soir, c’était du niveau de la Ligue des Champions. Cette expérience malheureuse va permettre au club d’apprendre et de grandir».

[...]