Cette nouvelle structure remplacera la vieille piscine de Villejean, trop coûteuse à agrandir et rénover. Un projet de nouvelle piscine émerge à Rennes : la candidate Nathalie Appéré s’y était engagée lors de la dernière campagne des Municipales, coupant court à l’hypothèse d’un agrandissement ou d’une rénovation – jugés trop coûteux – du vieil équipement de Villejean, presque cinquantenaire. L’idée était donc de repartir sur d’autres bases, dans le même quartier : une nouvelle structure va donc voir le jour, au sud du parc de Berry, sur l’emprise actuelle du terrain de football. Il s’agira davantage d’un centre aqualudique qu’une piscine traditionnelle. Lundi, l’Adjoint délégué aux Sports Frédéric Bourcier a défini les contours et le calendrier de ce programme assez ambitieux : les rennais devront se montrer patients car, en l’état, le démarrage des travaux ne serait prévu qu’au début de l’année 2024, et la livraison de l’équipement pas avant 2026. Un grand bassin de 300 m² Le montant de l’investissement, encore prévisionnel, s’élèverait à quelque 24 millions d’euros. A la clé, la Ville compte réduire de 20% par mètre carré de bassin la consommation d’énergie de ce bâtiment par rapport à l’ancien, grâce notamment à l’utilisation de matériaux biosourcés, l’installation de panneaux photovoltaïques et un recyclage des eaux de vidange. A l’intérieur, un bassin polyvalent de 300 m² sera aménagé. Il sera flanqué d’une pataugeoire de 50 m² pour les enfants. L’ensemble sera complété par deux toboggans tubés et de deux espaces de jeux aquatiques – des splash pad – l’un de 100 m2 à l’intérieur, l’autre à l’extérieur (avec un pentagliss, quatre autres toboggans ouverts et un solarium). Les adeptes de la natation plus sportive ne seront pas en reste : un bassin 25 mètres sur 15 leur sera proposé avec six couloirs pour effectuer des longueurs. Cette nouvelle piscine ouvrira une offre loisir « aux familles du quartier, et notamment à celles qui ne peuvent pas partir en vacances l’été » précise Frédéric Bourcier qui souhaite prioritairement cibler ce public défavorisé. A ce jour, Rennes compte quatre piscines. Insuffisant aux yeux de certains pour répondre à l’ampleur de la demande d’un territoire urbain comme Rennes : « sans la crise sanitaire, l’ensemble de nos structures aurait enregistré un pic supérieur à un millions d’entrées » signale d’Adjoint aux Sports. Pour rappel, un autre projet de piscine est en cours dans le périmètre de Rennes Métropole : il devrait sortir de terre à Pacé, dans le cadre d’une coopération intercommunale porté par le Sivu, un syndicat qui regroupe notamment les municipalités de Montgermont, Le Rheu, L’Hermitage, Saint-Gilles et La Chapelle-Thouarault.

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Ce nouveau mutant, détecté à l’hôpital de Lannion (Côtes d’Armor) ne présenterait pas un niveau de contagiosité plus élevé que la souche historique du virus. En revanche, les autorités sanitaires le soupçonnent d’être plus difficilement décelables par les tests PCR. La liste des variants de la COvid-19, ce virus parti de Chine il y a un peu pus d’un an et à l’origine d’une pandémie mondiale, s’allonge irrémédiablement : après les versions version sud-africain, brésilienne, britannique et new yorkaise, une nouvelle forme de la maladie est apparue en Bretagne. C’est l’hôpital de Lannion (Côtes-d’Armor) qui a donné l’alerte fin février, après qu’un cluster ait révélé chez 8 des 79 patients analysés des infections provoquée par une souche jusque-là inconnue. Rien de scientifiquement probant ne permet pour l’instant de caractériser la nature de ce mutant, que les autorités sanitaires ont d’ailleurs classé, comme le veut le protocole, dans la catégorie « à suivre » au côté de milliers d’autres variants qui apparaissent naturellement partout dans le monde : ce processus bien connu des épidémiologistes est propre aux virus dont la survie dans le temps dépend de leur capacité à évoluer génétiquement pour s’adapter au milieu qu’ils cherchent à « coloniser ». Toute la question est de savoir dans quelle mesure certaines des modifications subies par le Covid augmentera – ou non – ses propriétés à se transmettre et/ou à dégénérer en forme grave pour l’être humain. L’une des particularités du variant breton serait sa faculté à passer à travers les radars des tests PCR. D’après un rapport de la direction générale de la Santé, des patients atteints par cette souche ont déclaré des « symptômes typiques suggérant une infection par le SARS-CoV-2, alors que le résultat de leur dépistage était négatif sur des échantillons nasopharyngés ». La DGS ajoute que « le diagnostic a pu être fait par la sérologie ou la réalisation de RT-PCR sur des prélèvements respiratoires profonds ».Les premières investigations ne permettent pas d’affirmer que ce mutant est plus contagieux, ni plus sévère que le Covid d’origine, contrairement à ces cousins britanniques, brésiliens et sud-africains dont les scientifiques ont prouvé que la transmission intrahumaine était plus élevée. Lundi soir, les autorités de santé ont annoncé que des recherches sont en cours afin de déterminer la nature de ce variant et la manière dont il « réagit à la vaccination et aux anticorps développés lors de précédentes infections ». Un système de détection et de surveillance spécifique a été déployé sur un secteur géographique comprenant Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc et Morlaix.

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Cinq hommes, dont un habitant d’Ille-et-Vilaine, retransmettaient sur une plateforme en accès libre des matchs réservés à des chaines payantes. La note qu’il leur faudra rembourser aux diffuseurs officiels est salée. Du foot, du basket, du rugby…le programme était alléchant. Et surtout gratuit. Donc illégal. Car les droits de retransmission de l’immense majorité des événements sportifs professionnels sont aujourd’hui détenus par des chaines de TV à péage qui ne rentabilisent plus leur investissement à travers les seules ressources publicitaires. Sur internet, la pratique qui consiste à détourner ces images sur des plateformes en accès libre s’appelle le streaming. Entre 2014 et 2018, cinq « pirates » français s’y sont adonnés : l’un d’eux, 47 ans, est originaire d’Ille-et-Vilaine et habite près de Fougères. Ancien vendeur de photocopieuses, il s’était lancé en 2011 dans ce business qui lui aurait rapporté 230 000 euros, une somme tirée de la publicité en ligne. 9 des 30 sites qu’il gérait avec ses quatre associés jouissaient, en effet d’une forte audience dont les moteurs de recherche ont aussi fait leurs choux gras, soit 7,5 millions de visiteurs uniques sur une période de trois à quatre ans. Quelles pertes pour les diffuseurs ? Epinglés par la justice, et placés dans la collimateur des grands diffuseurs TV (dont Canal +, Bein Sport et RMC qui concentrent à eux seuls plus d’un milliard d’euros de droits relatifs à des évènements sportifs,), ces cinq acteurs du web avait comparu devant la Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes (Jirs) il y a un an. Le breton, reconnu coupable de contrefaçon et de blanchiment aggravé, avait alors été condamné par les magistrats à un an de prison, dont six mois avec sursis. Des peines d’amende avaient également été prononcés à l’encontre des protagonistes, jusqu’à 20 000 euros (dont une partie, là aussi, avec sursis). Après ce volet pénal, assez sévère, est venu le temps des audiences civiles, encore plus spectaculaire puisqu’il s’agissait d’évaluer les pertes subies par les chaines de télévision : les trois médias réunis réclamaient la bagatelle de 91 millions d’euros de dommages et intérêts (plus un million d’euros au titre de leur préjudice moral). Ces montants ont été revus largement à la baisse par les juges : 6 980 000 € pour le préjudice matériel et 351 000 € pour le préjudice moral. Des sommes « punitives » que les prévenus n’ont « pas les moyens de rembourser » a déclaré leur avocate.

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Après une courte carrière en Chine, l’ancien entraîneur de Lyon cherchait à se relancer en Ligue 1. Rennes va lui offrir cette occasion. Tout est allé très vite. A peine la démission de Julien Stéphan a-t-elle été digérée, et son adjoint Philippe Bizeul mis sur orbite, que le Stade Rennais se projette déjà avec une nouvelle tête d’affiche : c’est l’ancien lyonnais Bruno Génésio qui devrait prendre le relais du breton sur le banc des Rouge et Noir. Son nom avait circulé ces dernières heures, même si la piste Jocelyn Gourvennec, activée par les propriétaires du club, semblait chaude. C’est finalement le « réseau » du directeur technique Florian Maurice qui a fait la différence et primé sur toutes autres considérations: l’ancienattaquant des Gones avait pris la responsabilité de la cellule de recrutement de l’OL en 2014, peu avant que ne débute l’ère Génésio. Les deux hommes se connaissent parfaitement, et s’apprécient. A Rennes, cette solution s’est donc très vite imposée comme la plus naturelle, alors même que plusieurs joueurs de l’effectif du SRFC, d’anciens lyonnais eux-aussi (Romain Del Castillo, Martin Terrier, Clément Grenier) ont travaillé avec Bruno Génésio dans un passé récent.. Son profil semble correspondre trait pour trait à celui qu’a dressé Florian Maurice en conférence de presse lundi dernier : « quelqu’un qui rentrera dans le projet et sera capable de développer du jeu, de révéler des joueurs et faire et confiance aux jeunes issus du centre de formation. » Demi-finaliste de Ligue Europa avec Lyon A l’OL, l’une des réussites de Bruno Génésio fut d’avoir fait éclore quelques talents, dont Houssem Aouar, lancé avec les pros il y a cinq ans ; vice-champion de France en 2016, puis demi-finaliste en Ligue Europa la saison suivante, le technicien a alterné les hauts et les bas, et parfois divisé les supporteurs lyonnais qui voyaient en lui un technicien sans charisme sacrifier le beau jeu sur l’autel de la tactique. Les médias français, qui le surnommaient ironiquement « Pep Génésio » (rapport à l’admiration affichée du rhodanien pour l’entraîneur catalan Guardiola), lui ont reproché de n’avoir remporté aucun titre avec l’Olympique lyonnais (à l’exception du tournoi amical Eusébio Cup en 2028, au Portugal). Limogé par Jean-Michel Aulas après une défaite contre…Rennes en demi-finale de Coupe de France (2-3), Génésio a ensuite tenté sa chance en Chine, à 53 ans : il a terminé deuxième de la Jia-League en 2019 avec Beijing Guoan. Début 2020, il est revenu en France et s’était dit prêt à relever un nouveau challenge avec un club de Ligue 1. L’ex-lyonnais arrive en Bretagne avec Dimitri Farbos, le préparateur physique qui l’avait accompagné en Asie.

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Trois jours après celui de Nantes, le conseil municipal de Rennes a voté en faveur de l’organisation d’un référendum populaire pour trancher la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Région Bretagne. Seul l’Etat a le pouvoir d’engager une telle procédure. Nantes et Rennes bientôt réunis dans la même Région ? C’est le rêve que caressent depuis très longtemps certains « militants », politiques, acteurs économiques, porteurs d’un projet identitaires qui plaident en faveur d’une reformation de la Bretagne dans sa version « historique » : pendant près d’un millénaire (850-1790), la bien nommée cité des Ducs a fait partie de cette entité territoriale progressivement intégrée au Royaume de France à partir du règne de François Ier, au XVIème siècle. La Révolution changea le destin et l’orientation de Nantes en lui créant un département à sa mesure intégré, deux siècles plus tard (1956) dans une nouvelle Région détachée de la Bretagne, les Pays de la Loire structurés autour d’Angers, Laval, Le Mans et La Roche-sur-Yon. Nathalie Appéré s’abstient 65 ans plus tard, le passé breton de Nantes refait régulièrement surface et les tenants de ce projet de réunification, non dénué de très lourds enjeux institutionnels, n’ont jamais vraiment désarmés. Sous le mandat de François Hollande, la création des grandes Régions, avait opportunément relancé le débat, en vain puisque, sous la pression des élus rennais, Nantes avait été maintenu dans son giron territorial actuel. En 2020, la maire Johanne Rolland, candidate à sa succession à la tête de la capitale ligérienne, avait inscrit dans son programme la promesse de solliciter auprès de l’Etat la tenue d’un référendum populaire pour trancher la question : l’élue prétendait alors prendre en compte l’ampleur de l’expression citoyenne qui s’était traduite par la collecte de 100 000 signatures sur une pétition présentée par l’association Bretagne Réunie. Le 5 février dernier, deux mois après avoir symboliquement hissé le drapeau breton sur la façade de l’Hôtel de Ville, la maire de Nantes a formulé un vœu en faveur de l’organisation d’une consultation, une demande votée par le conseil municipal. Trois jours plus tard, son homologue rennais a fait la même chose : la question, introduite dans le débat à l’initiative de l’association « A la bretonne », a été rapportée par le groupe de la majorité EELV. Le texte, adopté par l’assemblée, n’ a pas recueilli le suffrage de la maire socialiste Nathalie Appéré qui s’est abstenue. L’élu s’est dite « gênée par le périmètre du référendum sollicité par le vœu », estimant qu’une telle consultation devait être organisée à l’échelle des deux régions, parce que les Mayennais comme les Costarmoricains ont le droit d’avoir un avis sur la carte territoriale ».

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L’arrêt prématuré du championnat au printemps dernier, combiné au retrait de Mediapro et à la seconde vague de la crise sanitaire qui affecte les recettes de billetterie ont ouvert un gros trou dans les finances du club breton. L’euphorie de la qualification en Ligue des Champions, la première dans l’histoire du SRFC, avait un goût amer. Elle fut la conséquence -indirecte – de l’épidémie de Covid-19 dont l’ampleur avait d’abord conduit les pouvoirs publics à vider les stades puis à annuler les matchs. A la fin du printemps, au moment où s’amorçait le déconfinement, les instances françaises de football ont enfoncé le clou en décidant de mettre un terme définitif à la compétition, qui n’a donc jamais repris, contrairement aux championnats allemands ou anglais. Pour le Stade Rennais, cet arrêt prématuré de la saison 2019/2020 a couté cher et pesé lourd dans la balance comptable: 20 millions d’euros au titre des recettes perdues en billetterie, revenus de sponsoring et autres rentrées de droits TV (à l’époque, c’était Canal + et Bein Sports qui abondaient). Une enveloppe de 20 millions grâce à la LDC A cette première ardoise, s’en est ajoutée une autre, deux fois plus grosse, malgré les espoirs fondés sur l’arrivée de Mediapro et son milliard d’euros promis pour la diffusion de la Ligue 1 : le retrait précipité de l’opérateur espagnol s’est ajouté aux affres de la seconde vague épidémique et les huis-clos en cascade qu’elle a imposés aux clubs dès le mois d’octobre. Au bout du compte, le président du club breton Nicolas Holveck anticipe un nouveau trou d’air de 40 millions d’euros sur l’ensemble de la saison, déficit qu’il décompose ainsi : 15 millions d’euros de perdus sur le seul poste « billetterie », et 25 millions en moins de droits TV (la LDC a rapporté au club 20 millions d’euros, un gain non négligeable mais minimal lié à l’élimination du club dès la phases de poules et à son maigre bilan sportif, un match nul pour cinq défaites). Lors d’une interview sur France Bleu, Nicolas Holveck a souligné que les finances du club étaient heureusement saines avant la crise, ce qui permettra sans doute d’amortir le choc de cette année noire. Il a précisé que de discussions étaient en cours avec l’actionnaire – la famille Pinault – afin de trouver un plan, définir un calendrier et des solutions pour épurer ces dettes cumulées.

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Orange va commencer à déployer début décembre le réseau mobile 5G dans plusieurs communes françaises. A Rennes, où la municipalité a demandé un moratoire pour consulter la population, l’opérateur a accepté d’attendre afin d’éviter un bras de fer. La 5G, cette technologie ultrapuissante qui doit accélérer la transmission des données sur téléphonie mobile, aura suscité beaucoup de débats parmi les citoyens, les élus et même certains scientifiques qui s’interrogent sur les conséquences sanitaires des ondes électromagnétiques émises par ses antennes. A l’heure où le grand déploiement doit commencer, certaines grandes villes jouent la carte de la temporisation. C’est le cas de Nantes et de Rennes où la municipalité dirigée par Nathalie Apérré s’est ralliée à la position adoptée l’été dernier par le courant écologiste de sa majorité qui demandait un moratoire et l’organisation d’une consultation citoyenne. Sur le terrain, cette décision avait ému certains acteurs économiques qui voient dans la 5G un levier de développement pour de très nombreuses entreprises du territoire breton. Leur désapprobation s’était doublée d’incompréhensions alors même que Rennes a construit une partie de sa réputation nationale sur les performances de son secteur de pointe spécialisé dans le numérique et les télécoms. Angers et Le Mans raccordés dès décembre Ce jeudi, le PDG d’Orange, a dévoilé le calendrier et les quinze villes qui seront les premières servies dès le 3 décembre. Nantes et Rennes ne figurent pas sur cette liste, contrairement à ses deux voisins Le Mans et Angers qui émargent aux côtés de Nice, Marseille et Clermont-Ferrand. En théorie, rien n’empêchait l’opérateur de procéder au déploiement contre la volonté des collectivités locales concernées. En pratique, Stéphane Richard ne souhaite pas passer en force et a précisé, dans un communiqué, que l’installation de la 5 G se fera « de manière progressive et dans un dialogue constructif avec l’ensemble des maires ». A Rennes, l’arrivée de cette nouvelle fréquence, qui promet de fournir des débits trois à quatre fois supérieurs à ceux de la 4G, sera sans doute retardée de plusieurs mois, le temps que la grande consultation et les études d’experts lancées par la Ville soient menées à bien. Depuis jeudi, un grand débat est lancé sur la plateforme Fabrique Citoyenne. Tous les rennais sont invités à y participer et à se prononcer sur les grands enjeux et les craintes soulevées par cette nouvelle technologie. En parallèle, une mission 5G, composée pour moitié d’élus municipaux, de représentants non-élus, dont 16 citoyens tirés au sort, rendra un avis général en mars 2021, date à laquelle les élus trancheront

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Cet excellent résultat a été obtenu à partir des avis émis par…les rennais eux-mêmes. Transport, propreté, logement, sécurité, emploi….Les principaux critères qui définissent, aux yeux des décideurs, la notion de « bien-être » en milieu urbain, ont servi de fils rouges à la grande enquête menée par la Commission Européenne afin de mesurer le ressenti des habitants sur le niveau de leur qualité de vie dans la ville où ils résident et travaillent. Rennes était dans le panel des 83 territoires sondés par les dirigeants de l’UE, avec cinq autres de ses homologues françaises, métropoles comme elle, à savoir Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Lille et Paris. Or, la capitale bretonne recueille le meilleur résultat au niveau national (96,9 points) et se classe huitième à l’échelle européenne, à égalité avec Hambourg en Allemagne, et derrière des villes comme Kobenhavn et Stockholm en Suède, ou encore Oslo en Norvège (Les villes du nord ressortent globalement comme les mieux notées). Qui à part les rennais eux-mêmes étaient les mieux placés pour juger leur ville ? Un échantillon de 700 habitants, représentatifs de la population, a été interrogé en 2019.On l’a vu, ils sont près de 97% à décerner un satisfecit général au territoire dans lequel ils vivent. Dans le détail, les opinions varient d’une thématique à l’autre. Le bien vivre croise en effet plusieurs registres, qui vont de l’importance des périmètres dédiés aux espaces verts dans la ville, jusqu’à la densité de la programmation culturelle, la quantité et la qualité des équipements sportifs, et la présence de proximité des services de santé. Dans ce grand package, 80% des rennais se disent satisfaits des loisirs et services proposés. Les avis sont tout aussi positifs sur les questions relatives au cadre de vie (propreté, pollution aérienne et sonore). Pour 94% des sondés, Rennes est ville où il fait bon vivre en famille (avec des enfants. La cité est agréable pour les personnes âgées (92%) et globalement accueillante pour les immigrés (85%). Bonne note générale également pour les transports collectifs (85% de personnes satisfaites), même si peu de rennais (42%) disent les fréquenter quotidiennement. Les tarifs de ce service public sont jugés abordables par 76% des sondés, et la fréquence des passages suffisante pour 83% du panel.Sans surprise, le bémol porte sur l’immobilier et son prix, dont le niveau très élevé freine les projets d’accession à la propriété à l’intérieur de Rennes.

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L’arrêté préfectoral qui imposait la fermeture de ces établissements afin d’enrayer la propagation de la Covid-19 a été suspendu par le tribunal administratif. A Rennes, les gérants de salles de sports viennent de réussir là où les bars ont échoué il y a dix jours. Ils ont obtenu ce jeudi la suspension de l’arrêté préfectoral qui les obligeait à cesser d’accueillir le public jusqu’au 10 octobre prochain au nom de la sécurité sanitaire liée à la lutte contre l’épidémie de la Covid19 dont les indices flambent depuis le début du mois de septembre en Ille-et-Vilaine. Les juges, qui se sont prononcés dans le cadre d’une procédure de référé, estiment que cette mesure « porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’entreprendre et à la liberté du commerce et de l’industrie ». Le tribunal avait été saisi par des propriétaires de clubs sportifs, rejoints par le syndicat professionnel France Active FNEAPL (Fédération nationale des entreprises des activités physiques de loisirs). Tous dénonçaient une décision injuste et disproportionnée à l’encontre d’un secteur dont rien, selon eux, n’a permis de démontrer qu’il était « un lieu » plus exposé qu’un autre au risque « de transmission du virus et de contamination ». Chiffres l’appui, les professionnels à l’origine de cette action contre l’Etat, assuraient que « sur les trois dernier mois, seuls 307 cas positifs avaient été recensés dans les salles de sports, sur un total de 30 millions de passages ». Aides publiques insuffisantes ? Au-delà des motifs relevant des grands principes de liberté d’entreprendre et du commerce, les juges pointent, dans leur décision, les conséquences économiques de cette fermeture imposée : «  elle intervient à la période des adhésions ou de leur renouvellement, essentielle pour le développement de l’activité des sociétés requérantes » argue le tribunal. Et d’ajouter que les aides publiques mises en œuvre par l’Etat – chômage partiel, indemnité versée au titre du Fonds de Solidarité – sont insuffisantes pour compenser le manque-à-gagner et couvrir les frais fixes des établissements concernés. De son côté le représentant de l’Etat avait fondé sa décision sur le risque que faisait peser sur les personnes fragiles « les dispenses de port du masque durant l’exercice sportif », dès lors qu’ils se pratique en milieu clos, là où la capacité de transmission du virus par gouttelettes respiratoires, par contacts et voie aéroportée est démultipliée. A Bordeaux, le même type d’arrêté avait été confirmé par la justice. Dans la journée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en visite à Rennes, a fait savoir que la Préfecture n’excluait pas de saisir le conseil d’Etat en vue d’obtenir la validation juridique de cette mesure administrative.

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Le tribunal a débouté l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie qui dénonçait la mesure préfectorale obligeant les bars à baisser le rideau dès 23 heures. Ils avaient joué leur va-tout en saisissant la justice, a motif que l’Etat aurait porté atteinte à la liberté du commerce et à la liberté d’entreprendre en leur imposant une fermeture chaque soir à 23 heures. Ils n’ont pas été suivis dans leur ligne de défense : lundi, les magistrats ont signifié aux représentants des gérants de bars et débits de boisson rennais que leur demande n’était pas de nature à entraîner la suspension de cette nouvelle contrainte horaire, décrétée par l’autorité publique pour lutter contre la propagation de l’épidémie de la Covid-19 dont la taux d’incidence a dépassé le seuil d’alerte à Rennes début septembre. Pour agir, la majorité des bars rennais s’était rangée derrière une instance représentative, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie en Ille-et-Vilaine (Umih 35) qui avait déposé un dossier vendredi dernier sur le bureau du tribunal administratif pour contester la légalité de cette mesure préfectorale, en vigueur depuis le 14 septembre, et jusqu’au 30 inclus (dans les faits, l’arrêté est renouvelable). Dans sa décision judiciaire, le tribunal rappelle notamment que l’arrêté s’inscrit dans un contexte sanitaire, et faisait suite à « une contrôle nocturne » mené dans l’hypercentre au cours de la nuit du 10 au 11 septembre (c’était un jeudi soir). 3 000 participants avaient été dénombrés dans ce secteur qui « concentre de nombreux bars rennais », avec un pic de fréquentation signalé place des Lices où un millier de personnes s’était rassemblé, « dont une grande partie ne portait pas de masque, révélant une situation très détériorée ». Au-delà des considérations économiques, bien légitimes, l’Umih dénonçait la semaine dernière une mesure contreproductive sur le plan sanitaire. Elle arguait notamment que la fermeture anticipée des bars ne réglerait pas le problème des regroupements d’individus, lesquels se trouveraient ainsi implicitement encourager à se retrouver ailleurs sur la voie publique ou dans un cadre privé où les gestes barrière, le port du masque et la distanciation physique ne sont pas appliqués, contrairement au protocole proposé et respecté par les professionnels du secteur. Pour rappel, le taux d’incidence du coronavirus sur la population rennaise grimpait à 158 cas pour 100 000 habitants en fin de semaine dernière, un indice bien supérieur au seuil d’alerte (50) mais en deçà des niveaux relevés dans d’autres villes, comme Marseille ou Bordeaux.

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