La métropole va accorder des aides exceptionnelles pour les propriétaires de maisons anciennes qui souhaitent y améliorer la performance énergétique. Dans le périmètre de l’agglomération rennaise, 47 000 maisons ont plus de quinze ans et affichent, selon des estimations réalisées par la collectivité publique, des bilans énergétiques insuffisants (entre D et G selon les systèmes de notation appliqués dans le cadre des diagnostics réglementaires). « Un quart de nos émissions de gaz à effet de serre provient de l’habitat » constate le président de la métropole Emmanuel Couet. Son objectif : s’attaquer à cette pollution en incitant les propriétaires à investir dans de meilleures installations capables de réduire leur consommation annuelle de gaz et d’électricité. Aux dispositifs nationaux, comme le CITE (Crédit d’Impôt pour la Rénovation Energétique), les instances de l’agglo souhaitent ajouter des aides locales qui se matérialisaient par des primes dont le montant serait modulé en fonction du niveau de ressources de leurs bénéficiaires. Un numéro de téléphone unique Ces enveloppes de 8 à 15 000 euros selon les publics concernées représentent pour la collectivité un investissement de 30 millions d’euros. Leur distribution sera déployée jusqu’en 2024 de manière à ce qu’elle aboutisse à la rénovation de 6 000 maisons par an. En contrepartie, les demandeurs devront s’engager à mener un chantier de grande ampleur visant à atteindre les normes BBC (Bâtiment basse consommation), un label particulièrement exigeant : la puissance maximale, plafonnée selon les prescriptions de la RT2012, est fixée à 50 kWh d’énergie primaire, comprenant les usages du chauffage, de l’eau chaude sanitaire, de l’éclairage, des appareils éventuels de ventilation et de climatisation. Rappelons qu’en avril dernier, la métropole rennaise avait déjà annoncé la mise en place d’aides financières, mais ciblées sur les seules copropriétés qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Cette fois, les habitants du secteur individuel auront droit à leur quote-part : leurs candidatures seront traitées par l’agence locale de l’énergie et du Climat (Alec) depuis un numéro de téléphone unique 0.800.000.353. Selon la collectivité, la conversion d’une maison ancienne en BBC nécessite un investissement de 40 000 euros, une facture qui, grâce aux nouveaux soutiens locaux, pourrait être financée par l’argent public à hauteur d’au moins 40%, jusqu’ à 80% dans certains cas. « Nous sommes partis du constat qu’en l’absence d’aides publiques massives et lisibles, les ménages préfèrent ne pas s’engager pas dans des chantiers ambitieux» précise le président de Rennes métropole.

[...]

Avec un niveau de congestion en hausse de 6% l’an dernier, Rennes serait la onzième ville la plus embouteillée de France, indique une étude réalisée par le fabricant de GPS Tom Tom. Avec 30 minutes de temps perdu chaque jour en moyenne dans les bouchons, les rennais ne sont pas les automobilistes les plus mal lotis en France. Mais à en croire le « Traffic Index » réalisé par le fabricant de GPS Tom Tom, c’est dans leur ville que la circulation s’est le plus dégradée en 2016. Le taux de congestion y progressé de +6%, soit plus qu’à Marseille (+2%) qui reste la métropole la plus embouteillée de l’Hexagone avec 41 minutes supplémentaires passées sur la route, soit 158 heures dans l’année. C’est un peu plus mauvais qu’à Paris où le temps gâché quotidiennement par les automobilistes est estimé à 40 minutes. Des points chauds sur le périph’ A Rennes, sans surprise, les gros points noirs de la circulation sont identifiés sur certaines portions du périphérique où la vitesse avait, rappelons-le, été réduite à 70 km/h pendant un an, avant d’être rétablie à 90 en octobre dernier. En 2016, les difficultés de circulation ont été récurrentes à l’ouest, sur la N136 qui court le long de l’avenue Germaine Tillon et, plus au nord, rue de Lorient. Sur la rocade-sud, le flux a été plus compliqué à hauteur du CHU et de Chantepie. Dans le centre-ville, l’axe formé par les quais Duguay-Trouin et Chateaubriand reste un secteur difficile, comme la rue Gambetta et le boulevard de la Liberté. Tom Tom observe également que la circulation est un peu moins perturbée le matin (46 %) qu’en soirée (53%) avec un trafic défavorable le vendredi pour les départs en week-end. Pour info, la limitation de vitesse mise en place à titre expérimental entre septembre 2015 et octobre 2016 sur la rocade visait à réduire les émissions de dioxyde de carbone et les dégagements de particules fines. Mais, en détériorant les conditions de circulation, la mesure a eu les effets inverses à ceux recherchés : « la pollution enregistrée était plus importante et le trafic moins fluide avec plus de zones de saturation et de congestion » avait constaté la métropole après cette phase de test qui avait nécessité l’achat de nouveaux panneaux de signalisation pour un montant de 49 000 euros.

[...]